La bonne nouvelle annoncée par les apôtres


top L'envoi en mission

« Puis il leur dit : C'est là ce que je vous disais lorsque j'étais encore avec vous, qu'il fallait que s'accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes. Alors il leur ouvrit l'esprit, afin qu'ils comprissent les Écritures. Et il leur dit : Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu'il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. Vous êtes témoins de ces choses. »

(Luc 24.44-48)

« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. »

(Matthieu 28.19-20)

« Puis il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. »

(Marc 16.15-16)

« Jésus leur dit de nouveau : la paix soit avec vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. »

(Jean 20.21)

« Vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. »

(Actes 1.8)

Nous trouvons dans ces quelques versets l'essentiel de la mission confiée par Jésus à ses apôtres :

top Comment les apôtres ont-ils annoncé la Bonne Nouvelle ? Qu'ont-ils prêché exactement ?

Il est à la fois important et intéressant de relire les Actes des apôtres en se posant ces deux questions.

Commençons par rechercher ce qui s'est passé le jour de la Pentecôte. Ce jour-là (Actes 2), Dieu a revêtu les apôtres de la puissance de l'Esprit Saint promis par Jésus. Sans attendre, obéissant à l'ordre de leur Maître, ils partent en mission. Ils sont à Jérusalem ; Pierre se présente avec les onze pour parler à la foule assemblée devant leur maison. Ce qu'ils annoncent ce jour-là, c'est ce que l'Église (de Jésus-Christ) a continué de transmettre et doit toujours annoncer de nos jours.

Le premier discours de Pierre

Pierre explique à la foule assemblée que ce qui se passe ce jour-là à Jérusalem est le commencement de la réalisation d'une promesse que Dieu avait faite par la bouche du prophète Joël :

« dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair » (Actes 2.17).

Puis Pierre rappelle la venue de « Jésus de Nazareth », « les miracles, les prodiges et les signes » que Dieu a opérés par Lui (2.22). Pierre déclare ensuite que Jésus a été crucifié selon le plan de Dieu (2.23) et que Dieu L'a ressuscité et glorifié, prouvant ainsi Sa divinité et confirmant Son autorité (2.24-36). De tout cela, Pierre et les apôtres sont les témoins (2.32).

Le livre des Actes rapporte qu'après avoir écouté Pierre, les auditeurs « eurent le cœur vivement touché » (2.37a). Ils demandent alors aux apôtres : « Hommes frères, que ferons-nous ? » (2.37).

La réponse fut simple et précise. Pierre leur dit :

« Repentez-vous,
et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés,
et vous recevrez le don du Saint Esprit » (Actes 2.38).

Et Pierre ajouta :

« La promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera » (2.39).

Enfin, ce premier discours d'évangélisation se termine par une mise en garde :

« sauvez-vous de cette génération perverse » (2.40).

Du verset 2.38 cité ci-dessus, on peut faire ressortir un enseignement très clair, et qui ne peut être en aucun cas modifié : la conversion, acte réfléchi, précède bien le baptême, et Dieu scelle du Saint-Esprit le pécheur qui s'attache à Jésus, son Sauveur.

« En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l'Évangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s'est acquis, à la louange de sa gloire. » (Ephésiens 1.13-14).

N'oublions pas que les gens qui se sont convertis à l'époque des Actes n'avaient pas en face d'eux des Églises organisées comme maintenant. Leur choix ne pouvait donc être conçu comme un ralliement à un groupement humain, plus ou moins officiel, dans la société. En fait, ce choix reposait sur la découverte de la personne vivante de Jésus-Christ qu'ils reconnaissaient pour leur Sauveur, et auquel ils désiraient s'attacher.

« Il n'y a de salut en aucun autre (Jésus), car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4.12).

Il est important de se rendre compte aujourd'hui qu'on n'est pas obligatoirement sauvé parce qu'on appartient à une Église chrétienne, pas plus qu'on ne pourrait l'être si on décidait, à un moment donné de sa vie, de se rattacher à une quelconque Église, officielle ou non.

La certitude de notre salut, c'est Jésus-Christ seulement qui peut la mettre dans notre cœur, au moment de notre conversion.

Beaucoup trop de gens, de nos jours, fondent leur foi sur l'importance numérique de leur Église, ou sur la certitude que celle-ci est la seule vraie ou authentique.

En fait, la plupart n'ont jamais entendu parler de la repentance et ne savent rien de la vie dans l'Esprit-Saint.

top La repentance

Nous venons de voir que, dès son premier discours, l'apôtre Pierre lance un appel à la repentance (Actes 2.38). Cet appel à la repentance retentit à bien d'autres moments dans le livre des Actes. En voici quelques exemples :

« Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés »

(Actes 3.19).

« Dieu l'a élevé (Jésus) par sa droite comme Prince et Sauveur, pour donner à Israël la repentance et le pardon des péchés »

(Actes 5.31).

« Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés »

(Actes 10.43).

« Dieu a donc accordé la repentance aussi aux païens, afin qu'ils aient la vie »

(Actes 11.18).

« Sachez donc, hommes frères, que c'est par lui que le pardon des péchés vous est annoncé »

(Actes 13.38).

« Dieu, sans tenir compte des temps d'ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils aient à se repentir »

(Actes 17.30).

« Vous savez que je n'ai rien caché de ce qui vous était utile, et que je n'ai pas craint de vous prêcher et de vous enseigner publiquement et dans les maisons, annonçant aux Juifs et aux Grecs (c'est-à-dire au peuple de Dieu comme au monde païen) la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ »

(Actes 20.20-21).

« À ceux de Damas d'abord, puis à Jérusalem, dans toute la Judée, et chez les païens, j'ai prêché la repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique d'œuvres dignes de la repentance »

(Actes 26.20).

Le point de départ de toute évangélisation est donc bien la repentance. Jésus-Christ lui-même, dès son entrée sur la scène du ministère, a prêché « l'Evangile de Dieu » (Marc 1.14), disant : « le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle » (Marc 1.15).

Et Jean-Baptiste, le dernier des prophètes de l'Ancienne Alliance a précédé le Messie en criant : « Repentez-vous, car le royaume de Dieu est proche » (Matthieu 3.2).

La repentance n'est pas exigée pour quelques péchés seulement, ou dans un domaine uniquement : il faut une repentance de toute la vie et pour toute la vie. C'est une révolution complète dans tout ce qu'on est et tout ce qu'on a fait. Face à la perfection et à la justice de Dieu, l'homme qui se repent se détourne résolument du péché pour se tourner vers son Créateur, dans une foi profonde en son pardon. La suffisance et l'orgueil, propres au cœur de l'homme, font alors place à une nouvelle attitude toute d'obéissance, de service et d'adoration envers Dieu seul.

Pour celui qui se repent, c'est une nouvelle vie qui commence, une naissance d'en-haut, un don de Dieu, ainsi que l'a prophétisé Ezéchiel :

« Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j'ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous, et je ferai que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois. » (Ezéchiel 36.26-27).

Pourquoi l'annonce de la bonne nouvelle commence-t-elle par un appel à la repentance ?

Parce que l'homme doit prendre conscience qu'il est de nature pécheresse, qu'il a perdu sa communion avec Dieu et que tous les efforts qu'il pourrait faire pour abolir cette séparation par lui-même sont voués à l'échec.

Comment en effet un homme pourrait-il recevoir le pardon de Dieu s'il n'est pas conscient de son état de péché et de perdition ?

Dieu ne peut pas sauver quelqu'un qui ne se tourne pas vers Lui pour implorer son pardon au nom de Jésus-Christ. Dieu ne peut pas le sauver contre sa volonté.

top La nouvelle naissance

« Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est Esprit. Ne t'étonne pas que je t'aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit. » (Jean 3.3-8).

Recevoir Jésus

« Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. » (Apocalypse 3.20).

Dieu ne force pas la porte pour venir habiter en nous. La part de l'homme, c'est d'ouvrir la porte à Jésus pour le recevoir comme son Sauveur.

Cette belle image de la porte à ouvrir que Jésus nous donne dans le livre de l'Apocalypse nous rappelle deux choses :

Découvrir la grandeur de l'amour de Dieu pour l'homme (« Dieu a tant aimé ») c'est être touché dans le fond de son cœur. On se trouve soudain placé sur le chemin de la repentance et de la conversion. On prend conscience de sa nature pécheresse, de sa suffisance, de son égoïsme, de son ingratitude envers le Dieu d'amour. On commence à s'intéresser à Jésus mort pour nous, on l'aime et on désire s'attacher de toutes nos forces à sa Personne et à sa Parole :

« Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera : nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui » (Jean 14.23).

Dieu ne veut pas que nous restions passifs face au Salut qu'il nous propose, Il désire que nous allions à sa rencontre, que nous Le cherchions de tout notre cœur :

« Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu » (Matthieu 6.33).

Oui, nous devons tendre de toutes nos forces vers notre Créateur :

« Demandez, et l'on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe. Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain ? Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d'un poisson ? Ou, s'il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion ? Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent » (Luc 11.9-13).

En résumé, la part de l'homme, c'est de :

Remarquons la bonté de Dieu dans son plan :

« Dieu en effet n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3.17).

Et sa grande fidélité :

« Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient ; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous arrivent à la repentance » (2 Pierre 3.9).

Et enfin, n'oublions jamais que la part de l'homme pour naître de nouveau, pour recevoir Jésus, c'est de venir à Dieu avec un cœur simple, confiant, certain de rencontrer l'Amour, un cœur d'enfant :

« Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux » (Matthieu 18.2).

« Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélés aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l'as voulu ainsi » (Matthieu 11.25-26).

« Ceux qui reçurent de bon cœur la parole furent baptisés. » (Actes 2.41).

Bernard PRUNNEAUX