« Christ notre Pâque a été immolé » (1 Corinthiens 5.7)
Il eut lieu un soir, peu avant la mort de Jésus. Il y eut deux repas : le repas de la Pâque (juive) et le repas du Seigneur. Le repas du Seigneur fut institué à la fin du repas de la Pâque.
« Vous observerez cela comme une loi pour vous et pour vos enfants à perpétuité » (Exode 12.24).
Ce repas a été institué par Dieu, avec Moïse, à la veille de la délivrance des Hébreux de l'esclavage en Egypte.
Les Israélites avaient marqué les linteaux et les deux poteaux de leur maison avec le sang d'un agneau sans défaut. Cette nuit-là, Dieu a fait mourir tous les premiers-nés des Egyptiens, mais a épargné les demeures israélites marquées du sang de l'agneau.
Depuis 14 siècles, la Pâque annonçait et préfigurait la mort de Jésus, « l'Agneau de Dieu ». Jésus mangea la Pâque, la remplaça par son propre repas, puis fut lui-même immolé comme Agneau pascal en mourant sur la croix peu après.
« Après avoir soupé, il prit la coupe et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez » (1 Corinthiens 11.25).
De même que les Israélites avaient été épargnés par le sang de l'agneau, de même tout homme qui se reconnaît pécheur et accepte Jésus comme son Sauveur vivra : c'est l'alliance que Dieu propose à tous les hommes par son Fils envoyé dans le monde comme victime expiatoire pour nos péchés ;
« sachant (...) que vous avez été rachetés (...) par le sang précieux de Christ comme d'un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pierre 1.18-19).
L'Evangile rapporte que, lorsque Jésus a commencé à paraître en public, Jean-Baptiste l'avait désigné comme « l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1.29).
La Pâque de l'Ancienne Alliance a été instituée par Dieu afin que son peuple n'oublie jamais ce qu'Il avait fait en sa faveur :
« Vous observerez cela comme une loi pour vous et pour vos enfants à perpétuité. Quand vous serez entrés dans le pays que l'Eternel vous donnera, selon sa promesse, vous observerez cet usage sacré. Et lorsque vos enfants vous diront : Que signifie pour vous cet usage ? Vous répondrez : C'est le sacrifice de Pâque en l'honneur de l'Eternel, qui a passé par-dessus les maisons des enfants d'Israël en Egypte, lorsqu'il frappa l'Egypte et qu'il sauva nos maisons. Le peuple s'inclina et se prosterna. » (Exode 12.24-27).
La Pâque de la Nouvelle Alliance a été instituée par Jésus peu avant sa mort, afin que tous les hommes qui croiraient en Lui se souviennent de ce qu'Il a fait pour nous sauver : « Faites ceci en mémoire de moi » (1 Corinthiens 11.25).
L'Ancien Testament nous montre que le peuple d'Israël fêtait solennellement sa libération d'Egypte une fois par an, le jour de la Pâque.
Le Nouveau Testament nous fait voir que les premiers chrétiens se réunissaient souvent pour pratiquer fraternellement le repas du Seigneur. Aucun texte ne précise la fréquence de ces réunions. Cependant, en Actes 20.7, nous lisons : « Le premier jour de la semaine, nous étions réunis pour rompre le pain... ». Cette précision peut expliquer l'usage ultérieur du culte dominical.
Avant de libérer son peuple de l'esclavage d'Egypte, Dieu avait dit :
« Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez ; je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n'y aura point de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d'Egypte. » (Exode 12.13).
De la même façon, dans la Nouvelle Alliance, c'est le sang de Jésus qui devient le signe par lequel le croyant échappe à la condamnation éternelle.
« Et presque tout, d'après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n'y a pas de pardon. » (Hébreux 9.22).
Les sacrifices d'animaux pratiqués dans l'Ancienne Alliance avaient été donnés comme une image du sacrifice à venir de Christ. La première alliance était scellée par le sang d'animaux, mais celle de Christ fut scellée par son propre sang.
« Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d'une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté dans la chair, combien plus le sang de Christ, qui, par l'Esprit éternel, s'est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant ! » (Hébreux 9.13-14).
« Celui qui n'a point connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Corinthiens 5.21).
La rédemption est l'œuvre parfaite et unique accomplie par le sacrifice du Christ sur la croix pour le rachat de l'homme : cela signifie que Dieu nous a dépouillés de notre péché pour en revêtir Christ.
« En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce, que Dieu a répandue abondamment sur nous par toute espèce de sagesse et d'intelligence, nous faisant connaître le mystère de sa volonté, selon le bienveillant dessein qu'il avait formé en lui-même, pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre. » (Ephésiens 1.7-10).
Dans le Nouveau Testament, les expressions :
représentent la mort expiatoire de Jésus, sans laquelle il ne peut y avoir de salut.
« Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ » (Ephésiens 2.13).
« Puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire... » (Hébreux 10.19).
« Ils l'ont vaincu (Satan) à cause du sang de l'Agneau » (Apocalypse 12.11).
« Car ceci est mon sang, le sang de l'Alliance qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés » (Matthieu 26.28).
« Sans effusion de sang, il n'y a pas de pardon. » (Hébreux 9.22).
Depuis qu'Adam avait été chassé, à cause de sa désobéissance, du jardin d'Eden, l'humanité vivait séparée de son Créateur :
« Et l'Eternel Dieu le chassa (Adam) du jardin d'Eden, pour qu'il cultivât la terre, d'où il avait été pris. C'est ainsi qu'il chassa Adam ; et il mit à l'Orient du jardin d'Eden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l'arbre de vie » (Genèse 3.23-24).
Paul explique comment le sacrifice propitiatoire de Jésus nous a rapprochés de Dieu :
« C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché... Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes. Car, comme par la désobéissance d'un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l'obéissance d'un seul beaucoup seront rendus justes. » (Romains 5.12,18-19).
« Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivent en Christ, mais chacun en son rang, Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement. » (1 Corinthiens 15.22-23).
« Saint, saint, saint est l'Eternel... Toute la terre est pleine de sa gloire. » (Esaïe 6.3;57.15).
La sainteté de Dieu est sa qualité fondamentale, essentielle. Cette sainteté nous pousse à l'adoration :
« Prosternez-vous devant son marchepied ! Il est saint ! » (Psaume 99.5;103.1).
La sainteté de Dieu se manifeste à la fois dans sa justice parfaite et son amour infini.
L'homme, devenu impur par nature, ne pouvait plus se tenir en présence du Dieu très saint. C'est pourquoi la croix du Calvaire est l'expression sublime de l'unité entre la justice sévère de Dieu et son amour rédempteur.
« Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés » (Hébreux 10.14).
L'arche de l'Alliance, dans l'Ancien Testament, préfigurait ainsi cette unité entre la justice et l'amour de Dieu :
Deux chérubins d'or veillaient symboliquement en couvrant de leurs ailes le propitiatoire. Ils nous rappellent les deux chérubins que l'Eternel avait placés au jardin d'Eden, séparant désormais l'homme pécheur de la sainteté de son Créateur.
Jésus a dit : « Vous avez pour père le diable. » (Jean 8.44).
C'est en effet le diable qui a entraîné l'homme dans le péché :
« Celui qui pèche est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable » (1 Jean 3.8).
Jésus avait annoncé le jugement du monde et la victoire sur Satan à la croix :
« Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde (Satan) sera jeté dehors. Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir. » (Jean 12.31-33).
Jésus avait aussi déclaré que tous les hommes, par leur nature, ne pouvaient pas comprendre sa parole parce qu'ils étaient esclaves du diable :
« Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez écouter ma parole. Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. » (Jean 8.43-44).
Le livre de l'Apocalypse nous donne différents qualificatifs nous permettant de comprendre qui est exactement l'ennemi de l'humanité :
« le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre » (Apocalypse 12.9).
L'auteur de l'épître aux Hébreux nous rappelle que Jésus s'est incarné
« afin que par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable, et qu'il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude » (Hébreux 2.14-15).
Rappelons que, bien que libéré de l'emprise de Satan, l'homme converti et sauvé devra durant son séjour terrestre rester sur ses gardes, ainsi que le recommande l'apôtre Pierre :
« Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde. Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. » (1 Pierre 5.8-10).
« Voici l'alliance que je ferai avec eux » (Hébreux 10.16-17).
« Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le chœur des anges, de l'assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux, du juge qui est le Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, de Jésus qui est le médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l'aspersion qui parle mieux que celui d'Abel. » (Hébreux 12.22-24).
Cette Alliance, Dieu la conclut avec Israël, en remplacement de la première Alliance que son peuple n'avait pas respectée. Cette alliance est scellée dans "le sang de l'aspersion".
« Car c'est avec l'expression d'un blâme que le Seigneur dit à Israël : Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l'alliance que je traitai avec leurs pères, le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays d'Egypte ; car ils n'ont pas persévéré dans mon alliance, et moi aussi je ne me suis pas soucié d'eux, dit le Seigneur. Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël, après ces jours-là, dit le Seigneur : je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur cœur ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Aucun n'enseignera plus son concitoyen, ni aucun son frère, en disant : Connais le Seigneur ! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus grand d'entre eux ; parce que je pardonnerai leurs iniquités, et que je ne me souviendrai plus de leurs péchés. En disant : une alliance nouvelle, il a déclaré la première ancienne ; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître. » (Hébreux 8.8-13).
Bien que conclue avec Israël, la Nouvelle Alliance en Jésus-Christ est offerte à toute l'humanité ainsi que Jésus l'avait déclaré à ses apôtres après sa résurrection, avant d'être enlevé aux cieux :
« Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu'il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem » (Matthieu 24.46-47).
Ou, comme le dit Paul dans sa lettre aux Ephésiens :
« Les païens sont cohéritiers, forment un même corps, et participent à la même promesse en Jésus-Christ par l'Evangile » (Ephésiens 3.6).
Le plan divin consiste donc en ceci : réunir toutes choses dans le ciel comme sur la terre, sous l'autorité de Jésus-Christ.
« Il (Dieu) a voulu par Lui (Jésus) réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix » (Colossiens 1.20).
La Nouvelle Alliance, comme toute alliance, ne peut cependant se concevoir que comme un engagement réciproque entre Dieu et l'homme racheté. Dieu accorde gratuitement la vie éternelle, au regard du sacrifice parfait d'expiation offert par son Fils. Et cela est offert à tout homme qui se reconnaîtra pécheur et acceptera de suivre la "voie du Seigneur".
Lorsque les premiers chrétiens se réunissaient fraternellement pour le repas du Seigneur, ils le faisaient par obéissance à Jésus, pour se souvenir de son œuvre à la croix et en communion spirituelle au sacrifice de son corps et de son sang :
« La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas la communion au sang de Christ ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas la communion au corps de Christ ? » (1 Corinthiens 10.16).
Nous savons que dans l'Église primitive, seuls les convertis pouvaient participer au repas du Seigneur parce que ceux-là seulement pouvaient en comprendre la signification profonde et ainsi rendre grâce véritablement au Seigneur. De nos jours, il ne peut en aller autrement : seuls ceux qui « ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l'Agneau » (Apocalypse 7.14), c'est à dire, ceux qui se sont reconnus pécheurs et ont reçu Christ par la foi, peuvent partager le pain et le vin en communion d'esprit.
« Toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne. » (1 Corinthiens 11.26).