Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru

Sommaire

Bernard PRUNNEAUX


top Avertissement

« Jésus leur proposa une autre parabole, et il dit : Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé une bonne semence dans son champ. Mais, pendant que les gens dormaient, son ennemi vint, sema de l'ivraie parmi le blé, et s'en alla. Lorsque l'herbe eut poussé et donné du fruit, l'ivraie parut aussi. Les serviteurs du maître de la maison vinrent lui dire : Seigneur, n'as-tu pas semé une bonne semence dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? Il leur répondit : C'est un ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui dirent : Veux-tu que nous allions l'arracher ? Non, dit-il, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé. Laissez croître ensemble l'un et l'autre jusqu'à la moisson, et, à l'époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier. (...)

« Ses disciples s'approchèrent de lui, et dirent : Explique-nous la parabole de l'ivraie du champ. Il répondit : Celui qui sème la bonne semence, c'est le Fils de l'homme ; le champ, c'est le monde ; la bonne semence, ce sont les fils du royaume ; l'ivraie, ce sont les fils du malin ; l'ennemi qui l'a semée, c'est le diable ; la moisson, c'est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. Or, comme on arrache l'ivraie et qu'on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde. Le Fils de l'homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité : et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. »

Matthieu 13.24-30, 36-43


top Introduction

« Je dirai tes oeuvres puissantes, Seigneur Eternel ! Je rappellerai ta justice, la tienne seule. »
Psaume 71:16

Bolsena (Italie), en 1263

« Dans l'église Sainte-Christine, un prêtre vit depuis longtemps dans un grand tourment à propos de la présence réelle du Christ dans l'hostie. Une fois de plus, ce jour-là, il accomplit les gestes rituels et prononce les phrases avec respect, se demandant "est-ce vraiment Jésus qui est là ?" Après le Notre Père, il accomplit la fraction du pain en deux. Mais voici que sur la patène, l'hostie se transforme en chair vivante, dont le sang coule goutte à goutte. Seule la partie qu'il tient entre ses doigts conserve l'apparence du pain. Le sang envahit le linge d'autel et se répand partout. Saisi d'une émotion indicible, le célébrant affolé voudrait arrêter cette effusion et la dissimuler aux fidèles, mais en vain. Il enveloppe alors dans le corporal l'hostie incarnée, et dépose en hâte ce linge dans la sacristie.

« Le pape Urbain IV se trouve justement en déplacement dans la ville voisine, Orvieto. Informé des faits, il délègue sur place deux théologiens hautement qualifiés, puisqu'il s'agit des futurs saints Thomas d'Aquin et Bonaventure.

« Leur rapport est concluant, et le pape à son tour reconnaît l'authenticité du miracle. Il ordonne le transfert à Orvieto de l'hostie et du linge d'autel ensanglanté. En tête de la procession d'accueil, il reçoit à genoux les preuves tangibles du miracle et les fait entrer dans l'église. »

Le récit merveilleux de ce miracle eucharistique n'est pas extrait d'un livre de chroniques du Moyen-Âge, mais a été trouvé dans un cahier hors série édité par l'hebdomadaire catholique "Famille chrétienne" (Miracles et apparitions, p.34, collection Les cahiers d'EDIFA, n°1, 1997). Cette publication traite des très nombreux phénomènes surnaturels liés à l'histoire de l'Église de Rome : extases, lévitations, stigmates, crucifix miraculeux, statues qui pleurent, etc. Une large part a été faite aussi aux apparitions mariales et à tous les messages et prodiges qui s'y rattachent.

Il est certain que ces manifestations surnaturelles occupent une place importante dans la foi catholique et ont servi bien souvent à conforter le Magistère romain dans ses grandes orientations doctrinales. Le récit du miracle eucharistique que nous avons rapporté ci-dessus nous en fournit un exemple parfait.

En effet, ce prodige qui a eu lieu en 1263, quelques années après la proclamation du dogme de la transsubstantiation1 (1215) apparaît alors comme une éclatante confirmation divine de cette nouvelle croyance. La présence, à proximité des lieux du miracle, des éminents théologiens Thomas d'Aquin et Bonaventure, ainsi que celle du pape Urbain IV, ont été reconnues aussi comme providentielles. Dès lors, tout concordait : Rome avait proclamé un dogme de foi et Dieu l'approuvait en répondant par un signe miraculeux.

Au XIX° siècle, semblable confirmation devait se retrouver à propos du dogme de "l'Immaculée Conception"2 que Rome avait proclamé en 1854 : quatre ans plus tard, l'apparition de la Vierge à Lourdes se désignait elle-même comme cette "Immaculée Conception".

Lorsqu'on est amené à réfléchir sur l'authenticité de ces deux faits miraculeux, deux interprétations se présentent à nous :

Ici, le bon sens et l'honnêteté intellectuelle nous amènent encore à nous poser cette question : comment expliquer que la croyance en ces dogmes et les pratiques cultuelles qui s'y rattachent ne se retrouvent pas dans l'Église des premiers siècles et dans les écrits du Nouveau Testament ?

Le même besoin de discernement s'avère nécessaire pour les autres types de miracles. Par exemple, si l'on cherche à examiner de près les phénomènes de lévitations ou de stigmates expérimentés par beaucoup de "saints" catholiques, on ne peut éviter de remarquer plusieurs points troublants :

Quant aux miracles attachés aux objets de culte (crucifix qui saignent, statues de la Vierge qui pleurent ou sourient), on ne peut qu'être soupçonneux, sachant que Dieu a sévèrement interdit l'usage des images et de leur culte. Il semble à ce sujet que les conducteurs de l'Église Catholique n'aient pas la conscience tranquille, puisqu'ils ont retiré du décalogue le commandement sur l'interdiction des images (voir le Catéchisme de l'Église Catholique, édition 1992, p.440).

Il est certain que l'on ne peut nier la réalité de beaucoup de ces faits surnaturels liés aux croyances et aux pratiques de l'Église Catholique. Mais en reconnaître l'existence ne signifie pas pour autant en accepter l'authenticité. Ni le nombre, ni l'importance des prodiges accomplis ne nous dispensent de chercher à les comprendre, à en discerner l'origine.

D'autant plus que les Écritures nous avertissent solennellement que la fin des temps sera marquée par un déploiement extraordinaire de la puissance séductrice de Satan et de ses anges. Le Seigneur Jésus lui-même, dans son discours sur les derniers temps, a déclaré :

« Car il s'élèvera de faux christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus. Voici, je vous l'ai annoncé d'avance » (Matthieu 24:24-25).

L'apôtre Paul, de son côté, annonce

« toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. » (2 Thessaloniciens 2:9b-10).

Paul va même jusqu'à nous avertir que

« Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n'est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice » (2 Corinthiens 11:14-15).

Si le danger de séduction spirituelle est si grand, de quel antidote disposons-nous pour ne pas risquer l'empoisonnement ?

Pour les catholiques conscients de ce danger, il n'y a qu'un seul remède fiable : s'en remettre à l'autorité du Magistère de leur Église. Voici comment les auteurs du dossier "Miracles et apparitions", cité ci-dessus, répondent à cette question du discernement :

« Le "doigt de Dieu" nous impressionne toujours et nous avons légitimement peur, ou de ne pas être du bon côté, ou que le père du mensonge vienne y mêler quelques supercheries et quelques confusions.
« C'est pourquoi nous avons tant besoin du service de l'Église et de sa hiérarchie. Celle-ci peut nous paraître lourde, lente, peu inspirée ; mais sommes-nous suffisamment conscients de notre chance ? Être appelés à l'obéissance par notre Mère l'Église à travers ses pasteurs, les évêques unis au Pape, demeure la meilleure des garanties. » (Editorial, p.2).

On ne peut être plus clair : il suffit de faire confiance aux conducteurs de l'Église de Rome pour rester dans la vérité. Ce principe d'obéissance inconditionnelle aux autorités ecclésiastiques a toujours été et demeure le grand recours dans l'Église Catholique, argument d'autant plus fort et efficace qu'il repose sur des fondements bibliques incontestables :

« Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte ; qu'il en soit ainsi, afin qu'ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d'aucun avantage. » (Hébreux 13:17).

Cependant, Dieu n'exige pas de nous l'obéissance aveugle à des conducteurs humains. Il désire avant tout que nous marchions dans la soumission, volontaire et réfléchie, à sa Parole. Le livre des Actes nous donne, avec les Juifs de Bérée (Macédoine), un bon exemple de l'attitude que nous devrions toujours adopter dans notre recherche de la vérité :

« Ces Juifs (de Bérée) avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique ; ils reçurent la parole avec beaucoup d'empressement, et ils examinaient chaque jour les Ecritures, pour voir si ce qu'on leur disait était exact. » (Actes 17:11).

Face aux faits miraculeux et dans notre besoin de discernement, deux parcours s'offrent donc à nous, que nous pourrions représenter d'une manière schématique comme suit :

 

Attitude

Conséquence

Foi catholique

Obéissance impérative et confiance aveugle aux conducteurs spirituels.

Acceptation des faits miraculeux reconnus comme vrais par le Magistère infaillible de Rome.

Foi biblique

Soumission volontaire et réfléchie à la Parole de Dieu.

Reconnaissance des faits miraculeux basée sur la seule norme divine de sa parole.

Remarquons, au passage, que le principe de l'obéissance aux conducteurs spirituels n'est pas absent dans les églises fondées sur le roc de la Parole de Dieu. Et dans ces assemblées, l'autorité des bergers est d'autant plus reconnue et respectée qu'elle se soumet elle-même aux commandements divins.

De la même manière, on doit remarquer que la référence à la Bible n'est pas exclue dans l'Église Catholique. Mais celle-ci est contrôlée par l'autorité ecclésiastique qui ajoute ou retranche selon ses besoins à la Parole divine pour justifier ses définitions doctrinales et ses pratiques cultuelles (cf. entre autres les deux dogmes de la transsubstantiation et de "l'Immaculée Conception" évoqués ci-dessus).

top Foi catholique et foi biblique

Nous montrons ci-dessous comment, à partir d'une question fondamentale de foi posée par un fidèle, les responsables de l'Église Catholique répondent habituellement :

Est-il juste de prier la Vierge et de croire en son rôle médiateur dans l'Église ?

Oui, les nombreuses apparitions mariales, à travers l'histoire de l'Église, sont la preuve que la Vierge agit bien en faveur des chrétiens et, par conséquent, ceux-ci peuvent rechercher son intercession.

Les miracles attribués à la Vierge sont-ils vraiment dignes de foi ?

Oui, parce que le Magistère de l'Église Catholique en garantit l'authenticité, du moins dans le cas des apparitions reconnues par Rome.

Peut-on adhérer, sans risque d'erreur, à tout ce que le Magistère donne à croire ?

Oui, parce que le pape et les évêques sont les héritiers de Pierre et des apôtres, par la volonté de Jésus.

Si nous reprenons maintenant la même question de départ, voici les réponses que donneraient les croyants fondés sur la Parole de Dieu :

Est-il juste de prier la Vierge et de croire en son rôle médiateur dans l'Église ?

Non, parce que la Bible ne parle pas de cela et interdit le type de pratiques cultuelles qui s'y rattachent (utilisation de statues et prières adressées à des morts).

Les miracles attribués à la Vierge ne seraient donc pas authentiques ? Pourtant, les nombreuses guérisons ne rappellent-elles pas la compassion de Dieu et du Christ envers les hommes qui souffrent et les promesses de miracles qui devaient s'accomplir dans le nom de Jésus ?

Jésus et les apôtres nous ont mis en garde contre les signes et les faux miracles accomplis en son nom. Ces avertissements sont pour nous un témoignage de l'amour de Dieu qui désire nous écarter du danger de la séduction dans lequel sont tombés Adam et Eve et, plus tard, le peuple d'Israël.

Le Magistère pourrait donc se tromper ? Pourtant le pape et les évêques sont bien les héritiers directs des apôtres : c'est Jésus lui-même qui l'a déclaré.

Les définitions doctrinales et les croyances imposées par Rome à ses fidèles sont des ajouts purs et simples aux paroles de Jésus et des apôtres que l'on peut trouver dans le Nouveau Testament. Par la volonté de Dieu, les Ecrits inspirés de la Bible sont le seul fondement sur lequel peut s'établir notre foi et la vie de l'Église. La fameuse succession apostolique dont se réclament les conducteurs romains repose sur une interprétation orientée et forcée de quelques versets bibliques (Matthieu 16:18-19).

Est-ce en se réclamant de la succession de Pierre que les conducteurs de l'Église Catholique pourront justifier leurs fausses doctrines ?

Les pharisiens eux-mêmes se réclamaient du nom d'Abraham et de l'Alliance que Dieu avait scellée par serment avec lui. Et pourtant, lorsque Jean-Baptiste les a vu venir vers lui pour demander le baptême, il les a interpellés violemment en ces termes :

« Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez donc du fruit digne de la repentance, et ne prétendez pas dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ! » (Matthieu 3:7-9)

Et Jésus lui-même a fait cette réprimande aux pharisiens et aux scribes :

« Pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition ? » (Matthieu 15:3)

Aujourd'hui, on peut faire exactement les mêmes reproches au pape et aux évêques : comment osent-ils se réclamer de Pierre et de l'Evangile, eux qui désobéissent aux commandements de Dieu pour suivre leurs propres traditions ?

La foi biblique

« La foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Dieu »
Romains 10:17

La Bible est non seulement un guide infaillible quant à la justification et à la sanctification personnelles, mais aussi une source d'instructions très nette pour l'Église. L'apôtre Paul l'a souligné en ces termes :

« Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œvre » (2 Timothée 3:16).

C'est dans cette attitude d'entière soumission à l'autorité objective de la parole de Dieu que nous voulons à présent nous placer pour essayer de comprendre les miracles et apparitions qui se sont produits au sein de l'Église Catholique.

  1. Dans un premier temps, nous regarderons vers les miracles du Nouveau Testament, ceux accomplis par le Seigneur Jésus et par les apôtres en son nom, afin d'en faire ressortir le véritable sens, leur rôle dans la prédication du salut.
  2. Les miracles étant constamment liés à la notion de sainteté dans l'Église Catholique, nous rechercherons comment celle-ci était définie dans l'Église primitive et ce qu'elle est devenue ensuite avec la dogmatique et selon le droit canon de l'Église de Rome.
  3. L'histoire du peuple d'Israël dans l'Ancien Testament présente une grande quantité d'exemples à suivre ou d'expériences à ne pas reproduire. Paul dit que « ces choses sont arrivées pour servir d'exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles » (1 Corinthiens 10:11). Nous mettrons donc à profit ces leçons de la Bible pour poursuivre notre recherche dans le discernement des faits miraculeux.
  4. Enfin, en nous souvenant des paroles du Seigneur Jésus à Thomas « Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru » (Jean 21:29), nous conclurons cette étude en rappelant deux principes essentiels dans la vie chrétienne : la marche par la foi et l'amour de la vérité.

« Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité. »
Jean 17:17


top Les miracles dans le Nouveau Testament

top La place des miracles dans la prédication de Jésus

« Tel fut, à Cana en Galilée, le premier miracle que fit Jésus. Il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui ».
Jean 2:11

L'évangéliste Jean présente le miracle de Cana (l'eau changée en vin) comme le premier signe par lequel Jésus a révélé sa gloire à ses disciples pour qu'ils croient en lui. Tout au long des quatre évangiles, nous rencontrons de nombreux récits de miracles : guérisons, exorcismes, résurrections, pêches miraculeuses, multiplications de pains, tempête apaisée, etc? jusqu'à la glorieuse résurrection de Jésus. Ces signes ont été donnés par Dieu pour amener les hommes à croire que Jésus est bien celui à qui Il a remis tout pouvoir (Matthieu 28:18), non seulement celui de sauver et racheter les hommes qui croient en Lui, mais celui de juger à la fin du monde. Les miracles font partie intégrante des évangiles, autant que les enseignements de Jésus. D'ailleurs, une part importante de cet enseignement et des discussions du Seigneur avec les Juifs a pour point de départ un de ces miracles. Les paroles n'auraient plus de sens si le miracle qui en fait le sujet n'avait pas existé.

Miracles et prédication de la Bonne Nouvelle

Dans les évangiles, les miracles de Jésus sont associés à l'annonce de la Bonne Nouvelle :

« Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. Sa renommée se répandit dans toute la Syrie, et on lui amenait tous ceux qui souffraient de maladies et de douleurs de divers genres, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques ; et il les guérissait. » (Matthieu 4:23-24).

Miracles et bonté de Dieu

Les miracles de Jésus révèlent sa grande compassion envers les hommes qui souffrent :

« Quand il sortit de la barque, il vit une grande foule, et fut ému de compassion pour elle, et il guérit les malades » (Matthieu 14:14).

Miracles et glorification de Dieu

Les miracles de Jésus amènent les hommes à glorifier Dieu :

« Alors s'approcha de lui une grande foule, ayant avec elle des boiteux, des aveugles, des muets, des estropiés, et beaucoup d'autres malades. On les mit à ses pieds, et il les guérit ; en sorte que la foule était dans l'admiration de voir que les muets parlaient, que les estropiés étaient guéris, que les boiteux marchaient, que les aveugles voyaient ; et elle glorifiait le Dieu d'Israël » (Matthieu 15:30-31).

Miracles et révélation du Christ

Les miracles ont permis aux hommes de reconnaître la nature divine de Jésus. Ainsi, le pharisien Nicodème déclara sans détour à Jésus :

« Maître, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu car personne ne peut faire les miracles que tu fais si Dieu n'est avec lui » (Jean 3:2).

Les miracles dévoilent la nature divine de Jésus, quelquefois d'une manière bien particulière, comme quand ce sont des démons eux-mêmes qui en rendent témoignage :

« Il se trouva dans leur synagogue un homme qui avait un esprit impur, et qui s'écria : Qu'y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth ? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es : le Saint de Dieu. Jésus le menaça, disant : Tais-toi, et sors de cet homme. Et l'esprit impur sortit... » (Marc 1:23-26).

Miracles, toute-puissance et sainteté du Fils de Dieu

Les miracles de Jésus prouvent qu'il est bien Celui par lequel le monde a été créé et qui soutient toutes choses par sa parole puissante (Hébreux 1:2-3). C'est ce qui fait dire aux disciples en voyant leur Maître calmer la tempête :

« Quel est donc celui-ci à qui obéissent même le vent et la mer ? » (Marc 4:41)

Une autre fois, devant le prodige de la pêche miraculeuse, Pierre éprouvera un sentiment de petitesse et d'indignité devant la grandeur et la sainteté de Dieu révélée en Jésus :

« Quand il vit cela, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus, et dit : Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur. Car l'épouvante l'avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche qu'ils avaient faite » (Luc 5:8-9).

Miracles et appel à la repentance

Les villes qui furent le théâtre de la prédication du Sauveur ont bénéficié de beaucoup de ses miracles, mais elles n'ont pas su tirer partie de ce privilège spirituel. Jésus les a condamnées pour leur endurcissement :

« Alors il se mit à faire des reproches aux villes dans lesquelles avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu'elles ne s'étaient pas repenties » (Matthieu 11:20).

Miracles et pardon des péchés

Les miracles de Jésus prouvent aux hommes que le Fils de Dieu a pleins pouvoirs sur la terre pour accorder le pardon des péchés :

« Lequel est le plus aisé, de dire au paralytique : Tes péchés sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi, prends ton lit, et marche ? Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés : Je te l'ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison. Et, à l'instant, il se leva, prit son lit, et sortit... » (Marc 2:9-12)

Miracles et établissement du royaume de Dieu

« Si c'est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu vers vous » (Luc 11:20).

Les miracles de Jésus démontrent que le royaume de Dieu est venu sur terre, que Jésus est bien le Messie attendu et qu'il accomplit parfaitement les promesses que Dieu avait faites par ses prophètes :

« À l'heure même, Jésus guérit plusieurs personnes de maladies, d'infirmités, et d'esprits malins, et il rendit la vue à plusieurs aveugles. Et il leur répondit : Allez rapporter à Jean (Baptiste) ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute ! » (Luc 7:21-23)

Ici, Jésus cite partiellement une prophétie d'Esaïe dont voici le contexte :

« Dites à ceux qui ont le cœur troublé : Prenez courage, ne craignez point ; voici votre Dieu, la vengeance viendra, la rétribution de Dieu ; il viendra lui-même, et vous sauvera. Alors s'ouvriront les yeux des aveugles, s'ouvriront les oreilles des sourds ; alors le boiteux sautera comme un cerf, et la langue du muet éclatera de joie. Car des eaux jailliront dans le désert, et des ruisseaux dans la solitude... Il y aura là un chemin frayé, une route, qu'on appellera la voie sainte ; nul impur n'y passera ; elle sera pour eux seuls ; ceux qui la suivront, même les insensés, ne pourront s'égarer » (Esaïe 35:4-6 et 8).

Croire aux miracles de Jésus représente donc, pour leurs témoins oculaires comme pour les croyants de tous les âges, un acte de reconnaissance et de confiance envers le Christ (ou Messie) que Dieu a donné aux hommes pour leur salut.

Miracles et victoire sur Satan

Les miracles de Jésus sont aussi des signes de la victoire sur l'Ennemi, de la lutte victorieuse pour sauver les victimes de la maladie, de la possession, du péché et de la mort. Christ est venu pour détruire les œvres du diable :

« Les soixante-dix revinrent avec joie, disant : Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom. Jésus leur dit : Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair » (Luc 10:17-18).

Toutefois, aux apôtres qui manifestaient spontanément leur joie de pouvoir dominer sur toutes les forces de l'Ennemi, le Seigneur a rappelé que le plus important, pour eux ne se trouvait pas dans le fait miraculeux :

« Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux » (Luc 10:20).

En fait, pour le croyant, n'est-ce pas cela le plus grand miracle : l'homme perdu et condamné peut être désormais sauvé et racheté par le sacrifice de Jésus-Christ ?

top Rôle des miracles dans la prédication des apôtres

« Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l'accompagnaient »
Marc 16:20

Miracles et apostolat authentique

Les miracles des apôtres, à côté de leur effet immédiat, ont un rôle d'authentification. Paul dit aux Corinthiens :

« Les preuves de mon apostolat ont éclaté au milieu de vous par une patience à toute épreuve, par des signes, des prodiges et des miracles » (2 Corinthiens 12:12).

Miracles et annonce du salut

Les miracles des apôtres confirment le caractère divin du message que Jésus a confié à ses envoyés :

« Comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut, qui, annoncé d'abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l'ont entendu, Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, et divers miracles, et par les dons du Saint Esprit distribués selon sa volonté » (Hébreux 2:3-4).

Miracles et témoignage divin

Les miracles des apôtres sont attribués au Seigneur :

« Paul et Barnabas restèrent cependant assez longtemps à Icône, parlant avec assurance, appuyés sur le Seigneur, qui rendait témoignage à la parole de sa grâce et permettait qu'il se fit par leurs mains des prodiges et des miracles » (Actes 14:3).

Le livre des Actes rapporte de nombreux récits de miracles opérés par Dieu en présence de ses serviteurs :

« Beaucoup de miracles et de prodiges se faisaient au milieu du peuple par les mains des apôtres » (Actes 5:12).

Le premier miracle après la Pentecôte

Au troisième chapitre du livre des Actes, nous trouvons le récit du premier miracle accompli par Pierre quelque temps après la Pentecôte. Ce texte nous fait voir comment Dieu va utiliser la guérison d'un homme boiteux de naissance pour permettre à l'apôtre d'annoncer l'Evangile au peuple accouru pour voir et, le lendemain, devant les chefs et les anciens du peuple. Relisons attentivement quelques unes des paroles prononcées ce jour là par Pierre :

« Pourquoi avez-vous les regards fixés sur nous, comme si c'était par notre propre puissance ou par notre piété que nous eussions fait marcher cet homme ? » (Actes 3:12)

« C'est par la foi en son nom (le nom de Jésus) que son nom a raffermi celui que vous voyez et connaissez ; c'est la foi en lui qui a donné à cet homme cette entière guérison, en présence de vous tous. » (Actes 3:16)

« Pourquoi avez-vous les regards fixés sur nous ? »

Dès le départ, Pierre veut détourner les regards de sa propre personne pour les ramener sur Jésus-Christ.

« Comme si c'était par notre propre puissance ou par notre piété »

Pierre affirme avec force que la guérison du boiteux ne vient pas de lui, que sa dévotion envers Dieu, son amour pour les choses spirituelles ne sont pas à l'origine du miracle.

« C'est par la foi en son nom »

Pierre atteste qu'il n'y a rien d'autre en lui qu'une foi pleine et entière dans le nom de Jésus.

La foi dans le nom de Jésus nous obtient le pardon des péchés :

« Tous les prophètes rendent de lui (Jésus) le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés » (Actes 10:43).

La foi au nom de Jésus procure la vie éternelle :

« ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom » (Jean 20:31).

« Son nom a raffermi celui que vous voyez et connaissez »

Le nom de Jésus-Christ prononcé par Pierre pour la guérison agit avec la même puissance que la personne elle-même du Fils de Dieu. En effet, Pierre avait dit au boiteux :

« au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche » (Actes 3:6).

Il le redira quelque temps après, en présence des chefs du peuple :

« Sachez-le tous, et que tout le peuple d'Israël le sache ! C'est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts, c'est par lui que cet homme se présente en pleine santé devant vous » (Actes 4:10).

« En présence de vous »

Le miracle accompli par Pierre a une double utilité :

Ainsi, à partir de l'événement miraculeux de la guérison du boiteux, Dieu a pu conduire les apôtres à faire entendre la Bonne nouvelle de sa grâce, et par la même occasion, à fermer la bouche des hommes qui s'opposaient à Jésus et à ses envoyés :

« Mais, comme ils voyaient là près d'eux l'homme qui avait été guéri, ils n'avaient rien à répliquer » (Actes 4:14).

Du récit de ce premier miracle de l'histoire de l'Église, on peut retenir la leçon suivante :

Au fil des siècles, en raison de l'abandon progressif de la Parole de Dieu, de l'introduction de nouvelles croyances et du développement toujours plus important des traditions extra-bibliques, la compréhension du fait miraculeux, au sein de l'Église Catholique, se modifiera ainsi :

top Les miracles dans l'Église Catholique

Les miracles accomplis par Jésus et les apôtres nous étonnent toujours. Cependant aucun ne possède le caractère étrange, insolite ou extravagant si typique des récits miraculeux rapportés dans la tradition catholique.

Le cahier édité par "Famille chrétienne", que nous avons cité au début de cette étude, énumère quelques-uns de ces phénomènes extraordinaires. On y trouve mentionnés : les lévitations (extase ascensionnelle, vol d'extase et marche extatique), les rayonnements lumineux, les effluves parfumées, l'abstinence prolongée (jusqu'à 28 ans), les crucifix qui parlent, tournent la tête, bougent les pieds, s'inclinent, saignent, projettent des rayons (p. 34 et 35).

Les cultes à la Vierge, quant à eux, bénéficient aussi de tout un ensemble de visions, miracles, prophéties, révélations et phénomènes divers (p. 36).

Les grands mystiques catholiques (sainte Catherine de Sienne, sainte Thérèse d'Avila et saint Jean de la Croix, par exemple) ont laissé des écrits dans lesquels ils relatent avec précision leur itinéraire spirituel et les expériences qu'ils ont vécues. Dans son livre Le chemin de la perfection, Thérèse d'Avila, carmélite espagnole (XVI° siècle), décrit ainsi ses expériences mystiques :

« Dans ces ravissements, l'âme ne semble pas animer le corps, on sent donc très vivement qu'il perd sa chaleur naturelle ; il se refroidit peu à peu, avec une douceur extrême et délectable. Ici nul moyen de résister... Lorsque je voulais résister, je me sentais soulevée par les pieds par des forces d'un telle puissance, que je ne sais à quoi les comparer, beaucoup plus impétueuses que les choses de l'esprit dont j'ai parlé... »3

Les religieuses qui vivaient avec Thérèse d'Avila furent elles-mêmes témoins de phénomènes lumineux, catalepsie, lévitations, parfums surnaturels qui accompagnaient ses extases et ses ravissements. Thérèse d'Avila a été canonisée et proclamée docteur par l'Église Catholique.

Les maîtres du mysticisme catholique en sont venus à définir tout un itinéraire spirituel par lequel l'âme croyante doit passer pour arriver à la « vraie communion avec Dieu ». Dans son livre Baptisé et rempli de l'Esprit, l'auteur Alfred Kuen décrit les étapes de cet itinéraire4 :

« 1. Grâces mystiques diverses : visions, voix, parler en langue, écriture automatique, stigmates, lévitations, extases...
2. Nuit des sens : ces diverses grâces cessent.
3. Nuit de l'esprit : doutes, sentiment d'être abandonné de Dieu, désir de mourir...
4. Etat théopathique ou union transformante : communion avec Dieu. »

Entre cet itinéraire mystique et le chemin de la sanctification enseigné dans le Nouveau Testament, on ne trouve aucun point commun.

Entre la bizarrerie de ces phénomènes surnaturels et la glorieuse splendeur des interventions divines décrites dans la Bible, il n'y a aucune possibilité de comparaison.

À ce constat, il n'est peut-être pas inutile d'ajouter que des milliers de brahmanes, de yogis, de derviches font des expériences religieuses semblables à celles des mystiques catholiques.

L'histoire montre que tous ces "miracles" ont finalement conduit l'Église Catholique à :

Tandis que les miracles de Jésus et des apôtres ont permis aux hommes de :

Christ crucifié

« Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse : nous, nous prêchons Christ crucifié ; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs » (1 Corinthiens 1:22-24).

Ainsi, tandis que les Juifs étaient en quête de signes miraculeux et que les Grecs réclamaient les systèmes philosophiques rationnels pour étayer leur foi, l'apôtre Paul, lui, prêchait la croix de Jésus, source et fondement du salut pour tout homme.

En cette fin de XX° siècle, rien n'a changé. On rencontre toujours des tempéraments religieux (comme l'étaient les Juifs du temps de Paul) qui regardent aux miracles, et des esprits rationalistes (comme les Grecs de l'Antiquité) qui n'ont confiance qu'en leurs capacités de raisonnement. Tous ont besoin de savoir que la Parole de Dieu est pleine de vie et de puissance, suffisante pour conduire l'homme perdu vers son salut :

« Car je n'ai point honte de l'Evangile : c'est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec, parce qu'en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu'il est écrit : le juste vivra par la foi. » (Romains 1:16-17).


top La sainteté dans l'Église primitive et la sainteté selon l'Église de Rome

Parler des miracles de l'Église Catholique conduit nécessairement à évoquer ceux qui en sont à l'origine : les saints et les saintes reconnus par Rome.

Qui sont les saints, selon l'Église Catholique et selon la Bible ? Pour quelles raisons les catholiques les vénèrent-ils et font monter vers eux des prières d'intercession ? Quel rôle leur attribue-t-on (ainsi qu'à la Vierge) aux côtés de notre Seigneur Jésus-Christ ?

Pour obtenir des réponses claires sur ce sujet, nous procéderons à une étude comparée de la Bible (Parole de Dieu) et du Catéchisme de l'Église Catholique (enseignement du Magistère romain), selon qu'il est dit :

« Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œvre. » (2 Timothée 3:16).

top Qu'est-ce qu'un saint selon l'Église Catholique ?

Le dictionnaire Le Robert donne cette définition au mot Saint :

« Personne qui est, après la mort, l'objet, de la part de l'Église Catholique, d'un culte public et universel (dit culte de dulie), en raison du très haut degré de perfection chrétienne qu'il ou qu'elle a atteint durant sa vie ».

Selon les distinctions de la théologie vaticane, le culte rendu à Dieu est appelé latrie (adoration), aux anges et aux saints, dulie (honneur rendu aux serviteurs), à Marie, hyperdulie (en raison de sa qualité de "Mère de Dieu et de l'Église").

L'Église Catholique "béatifie" (déclare bienheureux) ou "canonise" (proclame saint) certains de ses membres après enquête et procès. Pour la canonisation, il est requis un miracle après la béatification. Les bienheureux ont droit à un culte dans une église particulière ou dans une congrégation religieuse ; les saints sont l'objet d'un culte dans l'Église universelle (la première canonisation date de 933). Le culte des saints s'est particulièrement développé pendant tout le Moyen-Âge avec les pèlerinages, les processions, le culte des reliques, les récits de "miracles", les hagiographies, etc.

Certains de ces cultes sont restés très populaires : par exemple, les miracles obtenus par l'intercession de saint Antoine (de Padoue) pour retrouver les objets égarés, ou la protection miraculeuse sur les routes par le port de médailles à l'effigie de saint Christophe, patron des voyageurs.

top Qu'est-ce qu'un saint selon le Nouveau Testament ?

Lorsqu'il écrit aux chrétiens de Philippes, l'apôtre s'adresse à eux de la manière suivante :

« Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, à tous les saints qui sont à Philippes, aux évêques et aux diacres... » (Philippiens 1:1).

Qui sont ces saints à qui Paul s'adresse au début de son épître ? Tout simplement les croyants de cette église qui ont été baptisés, parce qu'ils sont sanctifiés en Christ. Dans l'Église primitive, la sainteté n'est donc pas le caractère spécial d'une élite parmi les chrétiens, mais la position commune de tous ceux qui sont nés de nouveau, nés d'En-Haut (cf. Jean 3:7). Si nous lisons les lettres du Nouveau Testament, nous pouvons remarquer que les auteurs emploient indifféremment plusieurs mots pour désigner les chrétiens. Les termes les plus utilisés sont : croyants, disciples, saints, frères, auxquels on peut ajouter les expressions : "bien-aimés de Dieu", "élus de Dieu", "fidèles", "ceux qui ont été appelés"...

top Comment devient-on un saint ?

Le mot "saint" signifie "pur", "mis à part". Dès l'instant où nous acceptons la grâce de Jésus-Christ, nous appartenons à Dieu : nous sommes donc saints. Mais, bien sûr, beaucoup reste à faire ! Il faut que nous soyons débarrassés des vestiges de notre vieille nature et pourvus des qualités requises pour le service de notre Maître :

« Puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint. » (1 Pierre 1:15-16).

Notre position est en Christ et nous devons apprendre à vivre en conséquence. Dieu nous regarde au travers du Seigneur Jésus et déclare que nous sommes parfaits. C'est la nouvelle nature qui est parfaite, et la vieille reste imparfaite. Notre condition ne pourra jamais être parfaite dans ce monde, car notre vieille nature est en nous, et elle est toujours mauvaise. Mais quand le Seigneur reviendra, l'œvre sera achevée, et nous lui serons rendus exactement semblables :

« Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur. » (1 Jean 3:2-3).

top Ce que le Christ a le pouvoir de faire de celui qui croit en lui :

  1. Un enfant de Dieu :

    « Quiconque croit que Jésus est le Christ est né de Dieu. » (1 Jean 5:1)

  2. Un juste devant Dieu :

    « Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. » (Romains 8:1)

  3. Une nouvelle créature :

    « Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » (2 Corinthiens 5:17)

  4. Un héritier légitime de Dieu :

    « Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui. » (Romains 8:17)

  5. Un ami de Jésus :

    « Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. » (Jean 15:14)

  6. Un frère du Fils de Dieu :

    « Car celui qui sanctifie (Jésus) et ceux qui sont sanctifiés (les croyants rachetés) sont tous issus d'un seul (Dieu, le Père). C'est pourquoi il (Jésus) n'a pas honte de les appeler frères, lorsqu'il dit : J'annoncerai ton nom à mes frères, je te célébrerai au milieu de l'assemblée. » (Hébreux 2:11-12)

  7. Un sacrificateur pour Dieu :

    « À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance aux siècles des siècles ! Amen ! » (Apocalypse 1:5b-6)

  8. Un ambassadeur de Dieu pour l'Evangile :

    « Nous faisons donc les fonctions d'ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : soyez réconciliés avec Dieu ! » (2 Corinthiens 5:20)

Cette énumération n'est pas exhaustive.

top La sanctification

« Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité »
(Jean 17:17)

Pour nous sanctifier, le Saint-Esprit se sert surtout de la Parole de vérité qu'il a inspirée, et de la prière qu'il nous inspire aussi :

« Déjà vous êtes purs à cause de la parole que je vous ai annoncée » (Jean 15:3).

« De même aussi l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l'Esprit, parce que c'est selon Dieu qu'il intercède en faveur des saints » (Romains 8:26-27).

L'Esprit nous révèle surtout la vérité capitale que

« nous sommes sanctifiés par l'offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes » (Hébreux 10:10).

C'est son sang qui nous purifie de tout péché, après nous avoir procuré le pardon :

« Si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché » (1 Jean 1:7).

Il nous faut ouvrir, par la foi et sans réserve, notre cœur au Seigneur, en lui demandant de venir y habiter par son Saint-Esprit. Il sanctifiera ainsi notre cœur et en fera le temple du Saint-Esprit, comme il a autrefois sanctifié le sanctuaire d'Israël en venant y habiter (cf. Exode 29:43-45) :

« Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu » (1 Corinthiens 6:19-20).

Cette présence divine est le privilège de tout enfant de Dieu qui doit alors vivre selon l'Esprit. C'est l'Esprit qui peut nous sanctifier tout entiers, afin que tout notre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé dans son intégrité et sa pureté, lorsque notre Seigneur Jésus-Christ reviendra :

« Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! Celui qui vous a appelés est fidèle, et c'est lui qui le fera. » (1 Timothée 5:23-24).

Nous ne devons pas penser que la sanctification est un palier auquel on accède et où l'on peut se considérer comme arrivé. L'apôtre Paul disait :

« Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix, ou que j'aie déjà atteint la perfection ; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j'ai été saisi par Jésus-Christ. Frères, je ne pense pas l'avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ » (Philippiens 3:12-14).

top L'intercession des saints dans l'Église Catholique

L'Église Catholique encourage ses fidèles à prier les saints. Elle a établi un calendrier liturgique où, tout au long de l'année, on peut fêter la mémoire glorieuse de ses héros de la foi et faire monter vers eux des prières d'intercession. Dans les églises, on a installé des chapelles latérales où se trouvent un autel avec une statue ou une image du saint, devant laquelle l'on peut venir prier et brûler des cierges. Il n'est pas exagéré de faire ici le rapprochement avec les pratiques religieuses païennes de l'Antiquité et leurs mythologies. N'est-ce pas, d'ailleurs, pour leur trouver un substitut que l'empereur Phocas, au VII° siècle, transforma le Panthéon romain, temple païen, en église dédiée à Marie et à tous les saints. Quatorze statues monumentales des dieux furent alors remplacées par quatorze autels.

Lorsqu'au XVI° siècle les Réformateurs commencèrent à demander avec insistance où pouvait se trouver dans la Bible l'intercession des saints, l'Église romaine fut dans l'embarras. Elle se vit alors obligée d'admettre dans le canon des Saintes Ecritures les livres apocryphes de l'Ancien Testament, que jamais les Juifs ni l'Église, jusque-là, n'avaient tenus pour inspirés. Elle avait cru trouver, en effet, dans les versets 2 Macchabées 15:11-16 un appui pour sa doctrine : on y voit Jérémie et le grand-prêtre Onias intercéder dans le ciel en faveur du peuple juif persécuté. La Bible de Jérusalem (éd. 1986) donne dans une note, au verset 14, l'explication suivante :

« ce rôle conféré à Jérémie et à Onias est la première attestation d'une croyance en une prière des justes défunts pour les vivants ».

top Les mérites des saints

Selon l'Église Catholique, ce serait au regard des mérites qu'ils ont acquis sur la terre que les saints, demeurant au ciel, pourraient intercéder auprès de Dieu en faveur des vivants :

« Étant en effet plus intimement liés avec le Christ, les habitants du ciel contribuent à affermir plus solidement l'Église en sainteté. Ils ne cessent d'intercéder pour nous auprès du Père, offrant les mérites qu'ils ont acquis sur terre par l'unique Médiateur de Dieu et des hommes, le Christ Jésus. Ainsi leur sollicitude fraternelle est du plus grand secours pour notre infirmité.
"Ne pleurez pas, je serai plus utile après ma mort et je vous aiderai plus efficacement que pendant ma vie" (Saint Dominique, mourant, à ses frères).
"Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre" (Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus). »
(Catéchisme de l'Église Catholique, art. n°956)

top La participation des saints dans la purification des péchés

Le Magistère catholique distingue trois catégories de croyants dans l'Église :

Le recours à l'intercession des saints permettrait au pécheur repentant d'être plus rapidement et mieux purifié de ses péchés.

« Dans la communion des saints "il existe donc entre les fidèles - ceux qui sont en possession de la patrie céleste, ceux qui ont été admis à expier au purgatoire ou ceux qui sont encore en pèlerinage sur la terre - un constant lien d'amour et un abondant échange de tous biens". Dans cet échange admirable, la sainteté de l'un profite aux autres, bien au-delà du dommage que le péché de l'un a pu causer aux autres. Ainsi, le recours à la communion des saints permet au pécheur contrit d'être plus tôt et plus efficacement purifié des peines du péché. » (Catéchisme de l'Église Catholique, art. n°1475)

top Le devoir de prier les saints

L'intercession des saints est non seulement un recours possible pour le fidèle catholique, mais aussi un devoir. La vie des saints est offerte en modèle et la lecture de leurs écrits est recommandée.

« Les témoins qui nous ont précédés dans le Royaume, spécialement ceux que l'Église reconnaît comme "saints", participent à la tradition vivante de la prière, par le modèle de leur vie, par la transmission de leurs écrits et par leur prière aujourd'hui. Ils contemplent Dieu, ils Le louent et ne cessent de prendre soin de ceux qu'ils ont laissés sur la terre. En entrant "dans la joie" de leur Maître, ils ont été "établis sur beaucoup". Leur intercession est leur plus haut service du dessein de Dieu. Nous pouvons et devons les prier d'intercéder pour nous et pour le monde entier. » (Catéchisme de l'Église Catholique, art.n°2683)

Les mérites des saints, la participation des saints dans la purification des péchés, le devoir de prier les saints : absolument rien de cela ne peut se trouver dans la Bible. La notion de mérites dans le sens d'œvres qui nous vaudraient la faveur divine ne rentre pas dans la perspective de la théologie de la grâce. Par décret divin, tout mérite humain a été mis de côté pour que la grâce pure pût régner, dans une souveraineté absolue et parfaite.

« Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu » (Ephésiens 2:8).

Le recours à l'intercession des saints ne peut être non plus ni une possibilité, ni un devoir, puisque le Nouveau Testament n'en parle pas. Quant à rechercher des modèles de sainteté et des écrits édifiants, la Bible devrait être le premier ouvrage à consulter en la matière.

Même après le Concile Vatican II, beaucoup de catholiques continuent à passer trop de temps à chercher la vérité dans des ouvrages de piété, alors qu'ils n'ont jamais lu la Bible, Parole de Dieu, une fois dans sa totalité. L'auteur de la présente étude fait référence à sa propre expérience d'ancien catholique et à la réalité d'une situation que chacun peut vérifier facilement dans son propre entourage.

Il se trouve d'ailleurs des théologiens catholiques "de bonne foi" qui reconnaissent que la dévotion aux saints et à la Vierge ne se justifient pas. Cependant, ils n'ont pas le courage de le dire à haute voix et de le dénoncer : cela remettrait en cause tant de siècles de traditions et d'erreurs !

top L'exemple et l'enseignement des saints dans le catholicisme

Il ne peut, certes, faire de mal à personne de lire des biographies de saints. Il faut toutefois bien réaliser jusqu'où cela peut nous conduire si nous le faisons sans discernement, car ces récits passionnants sont la plupart du temps un des moyens les plus efficaces que l'Église Catholique utilise pour faire accepter ses doctrines extra-bibliques. Nous proposons, ci-dessous, deux exemples pour illustrer notre propos.

1er exemple

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), plus connu sous le nom de "curé d'Ars".

Ce prêtre est une des figures les plus populaires de la catholicité : sa simplicité, son souci de conduire les foules à la repentance, sa réputation de sainteté lui ont valu la canonisation en 1925.

Il vivait pauvrement : il couchait sur la paille, à même le plancher et se nourrissait de pommes de terres cuites à l'eau ou de croûtons de pauvres. Il pratiquait la mortification, s'imposait cilice et discipline pour convertir ses paroissiens. Croyant en la présence réelle du Christ dans l'hostie, J.M. Vianney passait de longues heures en adoration, devant le Saint Sacrement. Lorsqu'il parlait en public, ses auditeurs étaient frappés par la simplicité de son enseignement. Par exemple, il disait :

« La sainte Vierge, comme une bonne mère, est là aussitôt que nous la prions. Elle nous écoute et elle est prête à nous accorder ce que nous lui demandons, elle est comme une mère de famille qui est au milieu d'une huitaine d'enfants. Chacun lui demande quelque chose, elle donne à tous... » (extrait de L'Église et les hommes, p.207, Ed. Fayard, 1983).

C'est en foule que l'on venait à Ars pour se confesser auprès du saint prêtre. Vers la fin de sa vie, il aurait entendu jusqu'à 80000 personnes par an dans son confessionnal. Le curé d'Ars est connu aussi pour sa dévotion à Sainte Philomène, dont il a contribué largement à répandre le culte en France5.

Aujourd'hui, la vie du curé d'Ars fascine toujours les catholiques. Son zèle religieux suscite l'admiration et il apparaîtra alors normal de croire, à la suite de J.M. Vianney, que :

Mais où trouver ces croyances dans la Bible ?

2e exemple

Plus proche de nous, saint Maximilien Kolbe a été canonisé le 10 octobre 1982 par Jean-Paul II.

Ce prêtre polonais a été arrêté et déporté à Auschwitz pour avoir eu le courage de s'opposer au nazisme. Fin juillet 1941, un prisonnier du bloc 14, celui de Maximilien, s'évade. Le chef de camp décide, en guise de représailles, d'envoyer au "bunker de la faim", pour qu'ils y meurent à petit feu, dix détenus du bloc 14. Le père Kolbe propose de prendre la place d'un père de famille désigné, et mourra courageusement et pieusement au bunker, soutenant par ses prières et ses chants ses codétenus dans leur angoisse.

Maximilien Kolbe avait dit :

« Nous sommes en temps de guerre et à tout moment on peut nous arrêter et nous mettre en prison ; mais qui donc aurait peur de souffrir pour la cause de l'Immaculée, sur cette terre ? »

La dévotion de ce prêtre à la Vierge l'avait conduit à fonder "la mission de l'Immaculée", œvre destinée à propager dans le monde la consécration à "l'Immaculée Conception", base de toute la "mission". Cette œvre fut approuvée et recommandée par le pape et est active actuellement dans une centaine de pays. Dans cette entreprise, la Vierge Marie joue un rôle capital. Maximilien Kolbe enseignait :

« Nous ne pouvons parler de conversion ni de sanctification sans l'aide de l'Immaculée, Mère de la divine grâce. Car celui qui s'approche de cette Dispensatrice des grâces divines, recevra des grâces en plus grand nombre, atteindra plus facilement la sainteté et travaillera à la sanctification de son prochain... Le fidèle qui veut travailler à la sanctification des autres doit commencer par la sienne. En se rapprochant toujours davantage de l'Immaculée, il obtiendra d'Elle la grâce d'aimer Dieu d'un amour parfait et réel dans les circonstances quotidiennes de la vie. La méthode la meilleure pour atteindre l'Immaculée, c'est la donation totale, la consécration, comme "son bien et sa propriété" »6.

La citation que nous venons de reproduire ici provient d'une très belle collection de vies de saints en bandes dessinées destinées à l'enseignement de la jeunesse catholique.

Ainsi, pour le jeune ou l'adulte catholique qui éprouverait des difficultés à accepter le dogme de l'Immaculée Conception, le témoignage exemplaire du père Kolbe enlèvera toute hésitation. Trois sources différentes et complémentaires conduisent à accepter cette croyance :

Soulignons au passage, une fois encore, le silence total de la Parole de Dieu sur cette croyance.

top Ayant les regards fixés sur Jésus

« Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu. »
(Hébreux 12:1-2)

Jésus est celui qui seul peut implanter la foi dans le cœur de l'homme et qui peut aussi la conduire à son plein épanouissement ; il est tout autant la source que l'accomplissement de notre foi.

C'est donc toujours vers le Christ que le croyant doit porter son regard. Si nous désirons rechercher un modèle, que cela se fasse de façon à ce que ce soit Christ et sa Parole seulement qui soient reconnus à travers le témoignage humain, ainsi que le définissait Paul :

« Soyez mes imitateurs comme je le suis moi-même de Christ » (1 Corinthiens 11:1).

Christ est notre modèle.

top L'intercession voulue par Dieu

« Je t'en conjure devant Dieu et devant le Seigneur Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son apparition et de son royaume, prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur en instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la sainte doctrine ; mais ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. » (2 Timothée 4:1-4)

Lorsque l'on considère tout ce que l'Église Catholique a ajouté, au fil des siècles, à l'enseignement du Christ et des apôtres, on ne peut que reconnaître qu'il est déjà venu depuis longtemps, ce temps annoncé par Paul où les hommes ne veulent plus rien savoir de la pure doctrine biblique du salut.

En regardant vers les "saints", les catholiques se donnent une foule de maîtres et courent de doctrine en doctrine, ajoutant toujours plus à la confusion, déjà si grande, qui règne dans leur Église. Finalement, dans tout cela, on en vient toujours à :

La Bible enseigne que, selon la volonté de Dieu, il n'y a qu'un seul nom auquel nous puissions avoir recours, non seulement pour notre salut, mais aussi pour notre sanctification : JESUS-CHRIST.

« Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. » (1 Timothée 2:5-6a).

Ce que Jésus-Christ a fait pour l'humanité en venant dans le monde est unique, définitif et pleinement suffisant.

En Christ, la révélation de Dieu est complète : ajouter de nos propres paroles au témoignage de la Bible, parole achevée, est une offense à Christ.

En Christ, la rédemption divine est parfaite : ajouter de nos propres œvres au sacrifice d'expiation accompli sur la croix est une offense à Christ.

Jésus-Christ : rédempteur et rançon

L'œvre accomplie par le sacrifice de Christ sur la croix pour le rachat du pécheur est l'aboutissement des promesses et des prophéties de l'Ancien Testament. Le prix payé, c'est le sang du Rédempteur et le Saint-Esprit rend efficace la libération de celui qui croit en Jésus :

« En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce, que Dieu a répandu abondamment sur vous par toute espèce de sagesse et l'intelligence, nous faisant connaître le mystère de sa volonté, selon le bienveillant dessein qu'il avait formé en lui-même, pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre. » (Ephésiens 1:7-10)

« Car le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. » (Marc 10:45)

Jésus-Christ : souverain sacrificateur et sacrifice parfait

Christ est le souverain sacrificateur, unique et parfait, par lequel nous pouvons nous approcher du trône de la grâce avec assurance. Il est aussi le sacrifice offert pour nous à Dieu.

« Mais lui (Jésus-Christ), parce qu'il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n'est pas transmissible. C'est aussi pour cela qu'il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Il nous convenait, en effet, d'avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, qui n'a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, car ceci, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même. » (Hébreux 7:24-27).

« Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (Jean 1:29b)

Jésus-Christ : juge et avocat

Jésus-Christ reviendra pour juger les vivants et les morts. Le croyant racheté ne craint pas de paraître devant Dieu : celui qui défend et plaide sa cause est le Fils de Dieu lui même :

« C'est lui (Jésus) qui a été établi par Dieu juge des vivants et des morts » (Actes 10:42b).

« Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste » (1 Jean 2:1).


top Ces choses sont arrivées pour nous servir d'exemples

« Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu'ils ont tous passé au travers de la mer, qu'ils ont été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer...
« Mais la plupart d'entre eux ne furent point agréables à Dieu, puisqu'ils périrent dans le désert... Ces choses leur sont arrivées pour servir d'exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. »

1 Corinthiens 10:1-2, 5, 11

Lorsqu'il écrivit sa première lettre aux chrétiens de Corinthe, Paul le fit, entre autres, pour régler certains désordres qui s'étaient installés dans leur Église. Dans cet extrait du chapitre 10, l'apôtre rappelle que beaucoup d'Israélites qui avaient été délivrés de l'esclavage égyptien par la main puissante de Dieu ne sont pas parvenus à la terre promise en raison de leur inconduite. Le Psaume 106, au verset 21, précise :

« Ils oublièrent Dieu, leur sauveur, qui avait fait de grandes choses en Egypte, des miracles dans le pays de Cham, des prodiges sur la mer Rouge ».

Paul établit ici un parallèle entre les Israélites et les chrétiens : de même que les enfants d'Israël avaient été "baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer", de même les croyants rachetés sont baptisés "en Christ" dans l'Esprit, affranchis de la servitude du péché et de la mort. En soulignant le fait que beaucoup d'Israélites, malgré les grandes bénédictions reçues, ne sont pas entrés en terre promise, Paul veut donner un sérieux avertissement aux chrétiens de Corinthe pour leur mauvaise conduite.

Pour les chrétiens d'aujourd'hui qui sont encore plus que les Corinthiens "parvenus à la fin des siècles", les expériences d'Israël dans le désert, et même toute l'histoire de ce peuple peuvent toujours "servir d'exemples" ou être mis à profit "pour notre instruction".

Dans notre recherche du discernement face aux nombreux phénomènes miraculeux qui se produisent au sein de l'Église Catholique, la comparaison avec l'expérience religieuse d'Israël dans l'Ancien Testament reste toujours une bonne référence.

top Les miracles dans l'Ancien Testament

Les miracles du Nouveau Testament sont associés au nom de Jésus-Christ et à son œvre de Rédemption. Ils sont des signes que Dieu a donnés aux hommes pour les aider à croire à l'Alliance qu'il leur propose en Christ : le salut et la vie éternelle dans son Royaume.

Les récits de miracles que nous trouvons dans l'Ancien Testament apparaissent également comme des signes de l'intervention de Dieu dans le monde pour se faire connaître aux nations. La révélation de sa personne, de sa parole, de sa volonté se fait à travers l'histoire du peuple d'Israël et l'Alliance qu'il établit avec lui. Mais dans une perspective plus large, tous ces signes miraculeux qui ont soutenu Israël dans sa marche avec Dieu ont été donnés en vue de préparer l'humanité à croire en son Sauveur. Dans l'Ancienne Alliance, tout converge déjà vers le but ultime que Dieu s'est fixé en Christ :

« Tout cela n'est que l'ombre des choses à venir, mais la réalité est celle du Christ » (Colossiens 2:17, traduction "à la Colombe").

« En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n'aurait pas été question de la remplacer par une seconde » (Hébreux 8:7).

Les miracles de l'Ancien Testament, mis à part les prophéties et leur accomplissement, se manifestent particulièrement à certaines périodes :

À ces miracles, qui jalonnent l'histoire du peuple de Dieu, on peut ajouter les impressionnants signes de jugement que furent le déluge et la destruction de Sodome et Gomorrhe rapportés dans le livre de la Genèse. Et, aussi, on ne peut pas oublier le premier et le plus grand de tous, le miracle des miracles : le récit de la création du monde par la Parole de Dieu.

Le miracle de la création

La Bible s'ouvre sur cette sobre et solennelle déclaration : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre... » (Genèse 1:1) que l'Evangile de Jean complète par cette révélation :

« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui n'a été fait n'a été fait sans elle » (Jean 1:1-3).

La Parole, c'est Jésus-Christ, dont l'épître aux Hébreux dit encore :

« Dieu dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde » (Hébreux 1:2).

Nous voyons ici que le commencement et la fin de tout ce qui existe se rejoignent en Jésus-Christ. Le rôle du Fils est tel que Dieu n'a de relations avec ce qui est en dehors de Lui-même que par le Fils :

« Il (le Fils) est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui. il est la tête du corps de l'Église ; il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, afin d'être en tout le premier. Car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui ; il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix » (Colossiens 1:15-20).

Dieu se fait connaître

Le buisson ardent (Exode 3)

Alors qu'il faisait paître le troupeau de son beau-père Jethro dans le désert du Sinaï, Moïse vit un phénomène stupéfiant : un buisson embrasé qui ne se consumait pas. C'est en s'approchant pour l'observer que le futur chef d'Israël reçut l'appel divin.

Dieu se révéla à lui comme étant « le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob » (Exode 3:6). Lorsque Moïse demanda à Dieu son nom, il lui répondit :

« Je suis celui qui est. Et il ajouta :c'est ainsi que tu répondras aux enfants d'Israël : celui qui est m'envoie vers vous... Voilà mon nom pour l'éternité, voilà mon nom de génération en génération » (Exode 3:14 et15b).

Le prodige du buisson ardent est un premier signe que Dieu donna à Moïse pour se faire connaître et lui confier la mission de libérer le peuple d'Israël de l'esclavage égyptien.

Jésus se fait connaître

Lorsqu'il dévoile sa divinité aux Juifs qui l'écoutaient, Jésus s'attribue ce même nom que Dieu a révélé à Moïse dans le buisson ardent :

« En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fût, je suis » (Jean 8:58).

S'il avait seulement préexisté, Jésus aurait dit : "j'étais" ; mais le Dieu éternel ne peut parler de Lui qu'au présent. Dieu seul peut parler ainsi. Reconnaître la divinité de Jésus-Christ est pour nous salutaire :

« Et il (Jésus) leur dit : vous êtes d'en bas ; moi, je suis d'en haut. Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. C'est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés » (Jean 8:24).

Le mot "ce" n'est pas dans le texte original grec. Jésus veut donc dire ici : "si vous ne croyez pas que je suis l'Eternel, vous mourrez".

La Bible du Semeur propose cette traduction : « Si vous ne croyez pas que moi, je suis, vous mourrez dans vos péchés ». En effet, Jésus est pour nous le Dieu qui nous sauve, ou bien il n'est rien quant au salut de notre âme.

Dieu libère son peuple

Les dix plaies et le passage de la mer Rouge

Les miracles accomplis par Moïse en Egypte (les dix plaies) sont des signes de la souveraineté de Dieu qui commande à Pharaon comme à Israël :

« J'étendrai ma main, et je frapperai l'Egypte par toutes sortes de prodiges que je ferai au milieu d'elle. Après quoi, il (Pharaon) vous laissera aller » (Exode 3:20).

« Les Egyptiens connaîtront que je suis l'Eternel, lorsque j'étendrai ma main sur l'Egypte, et que je ferai sortir d'eux les enfants d'Israël » (Exode 7:5).

Après le passage de la mer Rouge :

« En ce jour, l'Eternel délivrera Israël de la main des Egyptiens ; et Israël vit sur le rivage de la mer les Egyptiens qui étaient morts. Israël vit la main puissante, que l'Eternel avait dirigée contre les Egyptiens. Et le peuple craignit l'Eternel, et il crut en l'Eternel et en Moïse, son serviteur » (Exode: 14:31).

Jésus libère l'humanité

La libération des Hébreux du joug de l'esclavage égyptien préfigure la libération de l'humanité de l'asservissement au péché et à la mort.

Pour Israël, le libérateur fut Moïse à qui Dieu donna la direction à suivre et la pleine autorité, en effectuant en sa présence des prodiges extraordinaires.

Pour l'humanité, le Sauveur est le Seigneur Jésus, le Fils de Dieu. Par les miracles qu'il a accomplis sur la terre, Jésus a révélé sa nature divine, et par sa résurrection, il a confirmé la pleine autorité qu'il avait reçue du Père : « Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28:18).

Pouvoirs de sauver, de ressusciter, de juger :

« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5:24).

Faux miracles en Egypte

À côté des miracles de Dieu, la Bible montre aussi que Satan, l'ennemi de l'homme, est capable de faire des prodiges pour contrefaire les signes divins. Ainsi, lorsque Dieu transforma le bâton d'Aaron en serpent devant Pharaon, nous voyons que les magiciens en firent autant par leurs pratiques occultes (Exode 7:11). De même, lorsque Dieu change l'eau du Nil en sang et fait monter les grenouilles sur le pays d'Egypte, la Bible dit à chaque fois :

« Mais les magiciens d'Egypte en firent autant par leurs pratiques occultes » (Exode 7:22 et 8:3).

Cependant, lorsque Dieu fait devenir la poussière de la terre une multitude de moustiques, les magiciens ne purent pas le faire.

« Alors les magiciens dirent à Pharaon : c'est le doigt de Dieu ! » (Exode 8:15).

La Bible nous révèle donc - dans une certaine mesure, utile pour notre connaissance - l'existence de puissances occultes pouvant tromper les hommes en imitant les miracles de Dieu. Le Christ et les apôtres parlent ouvertement de grands prodiges et de signes extraordinaires qu'accompliront dans les temps à venir de faux christs et de faux prophètes, dans le but d'induire en erreur l'humanité (cf. les versets Matthieu 24:24, 2 Thessaloniciens 2:9-10, 2 Corinthiens 11:14-15, cités dans l'introduction).

Dieu conduit son peuple

La colonne de nuée

Un nuage surnaturel en forme de pilier, symbole de la présence divine, se déplaçait devant les Israélites au désert :

« L'Eternel allait devant eux, le jour dans une colonne de nuée pour les guider dans leur chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu'ils marchassent jour et nuit » (Exode 13:21).

« Aussi longtemps que durèrent leurs marches, les enfants d'Israël partaient, quand la nuée s'élevait de dessus le tabernacle. Et quand la nuée ne s'élevait pas, ils ne partaient pas, jusqu'à ce qu'elle s'élevât. » (Exode 40:36-37)

La nuée couvrait la tente de la Rencontre et la gloire de l'Eternel remplissait le tabernacle.

Jésus conduit ses rachetés

La nuée guidait et protégeait le peuple de Dieu. Avec Jésus, lumière du monde, le croyant racheté voit clair pour se conduire dans le monde :

« Jésus leur parla de nouveau, et leur dit : je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » (Jean 8:12).

Les « enfants de lumière » (Luc 16:8) sont parfaitement conduits par leur Sauveur.

La colonne de nuée donne également une merveilleuse représentation de ce que Christ fait pour protéger et garder ses rachetés. En effet, lorsque Pharaon et toute son armée avaient rejoint le peuple d'Israël aux abords de la mer Rouge, la Bible dit :

« L'ange de Dieu, qui allait devant le camp d'Israël, partit et alla derrière eux ; et la colonne de nuée, qui les précédait, partit et se tint derrière eux. Elle se plaça entre le camp des Egyptiens et le camp d'Israël. Cette nuée était ténébreuse d'un côté, et de l'autre éclairait la nuit. Et les deux camps n'approchèrent point l'un de l'autre pendant toute la nuit. » (Exode 14:19-20)

Ainsi la nuée était perçue de deux façons :

Nous trouvons ici une figure de la croix de Christ qui donne :

Nous pouvons, enfin, comprendre la colonne de nuée comme une image de l'Agneau de l'Apocalypse :

« Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. Et ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l'Agneau, car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ? » (Apocalypse 6:15-17).

« Et l'un des vieillards prit la parole et me dit : Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils et d'où sont-ils venus ? Je lui dis : Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'Agneau. C'est pour cela qu'ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux ; ils n'auront plus faim, ils n'auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. Car l'agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. » (Apocalypse 7:13-17)

Dieu nourrit son peuple au désert

L'eau, les cailles et la manne dans le désert.

Dieu a fait sortir Israël d'Egypte par sa main puissante et l'a conduit au désert. Pendant 40 ans, toute cette population ne put subsister dans le désert que grâce au secours et aux miracles de Dieu. Lorsque le peuple fut sur le point de pénétrer en Canaan, Moïse lui rappela que, pendant toutes les marches, Dieu l'avait porté, comme un homme porte son fils :

« L'Eternel, votre Dieu, qui marche devant vous, combattra lui-même pour vous, selon tout ce qu'il a fait sous vos yeux en Egypte, puis au désert, où tu as vu que l'Eternel, ton Dieu, t'a porté comme un homme porte son fils, pendant toute la route que vous avez faite jusqu'à votre arrivée dans ce lieu. » (Deutéronome 1:30-31).

Au désert, Dieu donna à boire miraculeusement à son peuple :

« Il fendit les rochers dans le désert, et il donna à boire comme des flots abondants ; du rocher il fit jaillir des sources, et couler des eaux comme des fleuves. » (Psaume 78:15-16).

Dieu nourrit son peuple miraculeusement avec les cailles :

« Il fit souffler dans les cieux le vent d'orient, et amena par sa puissance le vent du midi ; il fit pleuvoir sur eux la viande comme la poussière, et comme le sable des mers, les oiseaux ailés ; il les fit tomber au milieu de leur camp, tout autour de leurs demeures. Ils mangèrent et se rassasièrent abondamment : Dieu leur donna ce qu'ils avaient désiré. » (Psaume 78:26-29).

Dieu donna pendant les 40 années de leur séjour au désert la manne, nourriture miraculeuse :

« Il commanda aux nuages d'en haut, et il ouvrit les portes des cieux ; il fit pleuvoir sur eux la manne pour nourriture, et il leur donna le blé du ciel. Ils mangèrent tous le pain des grands, il leur envoya de la nourriture à satiété. » (Psaume 78:23-25).

Jésus comble de bien l'âme affamée.

Dans son discours sur le pain de vie, Jésus reparle de la manne pour expliquer qu'elle nourrissait le corps sans l'empêcher de mourir, tandis que lui, Jésus, est le véritable pain de vie descendu du ciel, qui peut nourrir l'âme et lui assurer la vie éternelle :

« Jésus leur dit : en vérité, en vérité, je vous le dis, Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel, mais mon père vous donne le vrai pain du ciel ; car le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. Ils lui dirent : Seigneur, donne-nous toujours ce pain. Jésus leur dit : je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. » (Jean 6:32-35).

« Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement, et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. Là-dessus, les Juifs disputaient entre eux : Comment peut-il nous donner sa chair à manger ? Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'avez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle : et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. » (Jean 6:51-55).

La réaction des auditeurs de Jésus est vive : "Comment cet homme pourrait-il nous donner son corps à manger ?"

En s'exprimant ainsi, Jésus expliquait que, pour devenir ses disciples, il fallait manger sa chair et boire son sang, mais non pas dans un sens matériel, mais spirituel, c'est-à-dire s'approprier par la foi la personne et l'œvre de Jésus-Christ : le repas de la cène me rappelle que Jésus est mort pour moi, qu'il a souffert dans son corps et versé son sang en rançon pour mes péchés.

Dans le discours du pain de vie, manger signifie donc simplement : croire.

Dieu sauve ceux qui se confient en Lui

Le serpent d'airain

Avec le miracle du serpent d'airain, nous pouvons voir une autre préfiguration de l'œvre du Christ en faveur de l'homme pécheur qui se repent.

Lors du séjour au désert, le peuple murmura contre Dieu et Moïse en disant :

« Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d'Egypte pour que nous mourrions dans le désert ? Car il n'y a point de pain et il n'y a point d'eau, et notre âme est dégoûtée de cette misérable nourriture (la manne) ».
« Alors l'Eternel envoya contre le peuple des serpents brûlants ; ils mordirent le peuple, et il mourut beaucoup de gens en Israël » (Nombres 21:5-6).

Voyant cela, le peuple se repentit de ses murmures. Dieu ordonna alors à Moïse de fixer sur une perche un serpent de métal : les Israélites mordus par les serpents pouvaient se tourner vers cet emblème et faire acte de foi dans la parole de Dieu qui promettait de guérir tous ceux qui le regarderaient :

« L'Eternel dit à Moïse : Fais-toi un serpent brûlant, et place-le sur une perche ; quiconque aura été mordu, et le regardera, conservera la vie. Moïse fit un serpent d'airain, et le plaça sur une perche ; et quiconque avait été mordu par un serpent et regardait le serpent d'airain, conservait la vie. » (Nombres 21:8-9).

La croix de Jésus sauve le pécheur repentant

Dans son entretien avec le pharisien Nicodème, Jésus évoque cet épisode de l'histoire d'Israël :

« Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. » (Jean 3:14-15).

Ainsi, de même que ceux qui avaient été mordus par les serpents venimeux étaient guéris quand ils regardaient en toute confiance le serpent d'airain, de même, nous qui avons été blessés mortellement par le péché, nous pouvons regarder avec foi Jésus crucifié et vivre guéris, en communion avec Dieu.

Dieu conduit son peuple à la victoire

Le passage du Jourdain et la prise de Jéricho

C'est sous la conduite de Josué que s'est faite la conquête militaire de la terre promise et le partage du pays. Lors du passage du Jourdain, Dieu coupa en deux les eaux du fleuve par une intervention surnaturelle, permettant au peuple de passer à sec :

« Les sacrificateurs qui portaient l'arche de l'Alliance de l'Eternel s'arrêtèrent de pied ferme sur le sec, au milieu du Jourdain, pendant que tout Israël passait à sec, jusqu'à ce que toute la nation eût achevé de passer le Jourdain. » (Josué 3:17).

Puis ce fut la prise de Jéricho dont les murailles se sont écroulées quand le peuple en eut fait le tour pendant sept jours consécutifs, en portant l'arche de l'Alliance. L'épître aux Hébreux (Nouveau Testament), donne cette précision :

« C'est par la foi que les murailles de Jéricho tombèrent, après qu'on en eut fait le tour pendant sept jours. » (Hébreux 11:30).

Avec Jésus, le croyant racheté peut triompher du monde

C'est aussi "par la foi" que le chrétien né de nouveau est conduit par Dieu dans le Royaume de Jésus-Christ :

« Il nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et nous a transportés dans le Royaume de son Fils bien-aimé. » (Colossiens 1:13, traduction Colombe).

À la suite de Jésus, notre Josué (la forme grecque de ce nom est Jésus), nous pouvons triompher du monde

« parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde ; et la victoire qui triomphe du monde, c'est notre foi. Qui est celui qui a triomphé du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? » (1 Jean 5:4-5).

Israël abandonne son Dieu

Après la mort de Josué, les Israélites dégénérèrent avec une rapidité effrayante. Sporadiquement, Dieu suscitera des juges (Gédéon, Samson...), libérateurs et réformateurs, qu'il soutiendra de sa main puissante. Puis, après l'établissement de la royauté (Saül, David), la construction du Temple (Salomon), et la division du pays en deux royaumes, l'idolâtrie ira toujours grandissant, jusqu'à la chute de Jérusalem, la destruction du temple et la déportation finale à Babylone. Le cycle qui caractérise Israël au cours de toute son histoire pourrait être celui-ci : rébellion, châtiment, repentance, restauration.

Pendant une période particulièrement critique dans la lutte contre l'idolâtrie, Dieu interviendra par les ministères puissants d'Elie et d'Elisée. Au moment où, en réponse à la prière d'Elie, le feu de l'Eternel consuma l'holocauste préparé par le prophète, le peuple se prosterna en proclamant : « C'est l'Eternel qui est Dieu ! C'est l'Eternel qui est Dieu ! » (2 Rois 18:39). Malgré ce signe grandiose, les rois d'Israël entraînèrent à nouveau le peuple dans l'idolâtrie.

Il est impossible de mentionner ici tous les miracles qui jalonnent l'histoire d'Israël, mais on peut dire qu'en tout cela, Dieu s'est vraiment montré tel qu'il s'était révélé à Moïse au Sinaï :

« L'Eternel, l'Eternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, qui conserve son amour jusqu'à mille générations, qui pardonne l'iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient pas le coupable pour innocent, et qui punit l'iniquité des pères sur les enfants, et sur les enfants des enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième génération ! » (Exode 34:6-7).

Dieu juge l'humanité

Le déluge - Sodome et Gomorrhe

Pour compléter ce bref coup d'œil sur les miracles de l'Ancien Testament, il est aussi utile de rappeler les deux prodiges cataclysmiques que décrit le premier livre de la Bible : le déluge et la destruction de Sodome et Gomorrhe.

C'est le Seigneur Jésus lui-même qui nous les donne en exemple comme exhortation à la vigilance, en attendant sa seconde venue dans le monde :

« Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche ; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous : il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme. (...) Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. » (Matthieu 24:37-39, 42).

« Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient ; mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de souffre tomba du ciel, et les fit tous périr. Il en sera de même le jour où le Fils de l'homme paraîtra. » (Luc 17:28-30).

L'apôtre Pierre a dit également :

« Car, si Dieu n'a pas épargné les anges qui ont péché, mais s'il les a précipités dans les abîmes de ténèbres et les réserve pour le jugement ; s'il n'a pas épargné l'ancien monde, mais s'il a sauvé Noé, lui huitième, ce prédicateur de la justice, lorsqu'il fit venir le déluge sur un monde d'impies ; s'il a condamné à la destruction et réduit en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, les donnant comme exemple aux impies à venir, et s'il a délivré le juste Lot, profondément attristé de la conduite de ces hommes sans frein dans leur dissolution (car ce juste, qui habitait au milieu d'eux, tourmentait journellement son âme juste à cause de ce qu'il voyait et entendait de leurs œuvres criminelles) ; le Seigneur sait délivrer de l'épreuve les hommes pieux, et réserver les injustes pour être punis au jour du jugement. » (2 Pierre 2:4-9).


Si nous jetons un coup d'œil panoramique sur l'ensemble des miracles et prodiges de l'Ancien Testament (ceux que nous avons évoqués, comme ceux que nous n'avons pu rappeler), il est possible maintenant de prendre du recul et d'amener quelques constatations :

« Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Évangile que celui que nous vous avons prêché, qu'il soit anathème ! Nous l'avons dit précédemment, et je le répète à cette heure : si quelqu'un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème ! »
Galates 1:8-9

top Les leçons de l'Ancien Testament : l'idolâtrie d'Israël

L'idolâtrie d'Israël se présente sous un double aspect :

On retrouve le même esprit d'idolâtrie dans l'Église Catholique à travers :

L'adoration du Saint Sacrement

Un précédent : le veau d'or

« Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu'à mille générations à ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements. » (Exode 20:4-6).

Nous trouvons ici le texte intégral du deuxième commandement du Décalogue, que l'Église Catholique a supprimé dans son Catéchisme8. Après avoir reçu les commandements de Dieu,

« Moïse vint rapporter au peuple toutes les paroles de l'Eternel et toutes les lois. Le peuple entier répondit d'une même voix : nous ferons tout ce que l'Eternel a dit. » (Exode 24:3).

Cette promesse ne tint pas longtemps. À peine Moïse était-il retourné au Sinaï pour y rencontrer Dieu que le peuple s'adonna à l'idolâtrie :

« Ils firent un veau en Horeb, ils se prosternèrent devant une image de fonte, ils échangèrent leur gloire contre la figure d'un boeuf qui mange l'herbe. Ils oublièrent Dieu, leur sauveur, qui avait fait de grandes choses en Égypte. » (Psaume 106:19-21).

En se prosternant devant le veau d'or, le peuple disait : « Israël ! Voici ton dieu, qui t'a fait sortir d'Egypte » (Exode 32:4b). Et

« L'Eternel dit à Moïse : Va, descends ; car ton peuple, que tu as fait sortir du pays d'Égypte, s'est corrompu. Ils se sont promptement écartés de la voie que je leur avais prescrite ; ils se sont fait un veau en fonte, ils se sont prosternés devant lui, ils lui ont offert des sacrifices, et ils ont dit : Israël ! Voici ton dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Égypte. » (Exode 32:7-8).

Nous voyons ici que, selon la Bible, l'idolâtrie ne consiste pas seulement à adorer de faux dieux, mais également à adorer le vrai Dieu en ayant recours à des images. Pour les chrétiens, cela signifie qu'ils ne doivent pas non plus dans leurs cultes utiliser de représentations visuelles du Dieu trinitaire, ou d'une personne de la Trinité. Le commandement ne vise pas l'objet de notre adoration, mais la façon dont nous adorons. Dieu dit de manière très catégorique :

« Tu ne feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque » (Exode 20:4)

et

« Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point » (Exode 20:5a).

La Bible nous enseigne que la gloire de Dieu et la santé spirituelle de l'homme sont directement liées au respect de ce commandement :

Toutes les images que les hommes se font de Dieu, concrètes (comme le veau d'or) ou abstraites (comme l'hostie placée dans l'ostensoir) sont en fait empruntées à l'arsenal d'un monde pécheur et impie : elles sont donc incompatibles avec la sainte Parole de Dieu.

La présence réelle du Christ dans l'hostie

« Israël ! Voici ton dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Egypte » disaient les Hébreux en se prosternant devant leur veau d'or.

« Adoro te devote, latens Deitas, quae sub his figuris latitas... » « Je vous adore avec amour, ô Dieu caché, réellement présent sous ces apparences... »9 chantaient les fidèles catholiques en s'agenouillant devant l'ostensoir.

À la fin du XVI° siècle, les saluts du Saint Sacrement avec exposition de l'hostie consacrée dans l'ostensoir étaient répandus dans l'Église Catholique entière. La défense, contre le Protestantisme, du dogme de la Présence réelle contribua beaucoup à l'implantation de cet usage. Qu'en est-il aujourd'hui de ce culte, après le concile Vatican II ?

Le Catéchisme de l'Église Catholique (éd. 1992) dit ceci :

« L'Église Catholique a rendu et continue de rendre ce culte d'adoration qui est dû au sacrement de l'Eucharistie non seulement durant la messe, mais aussi en dehors de la célébration : en conservant avec le plus grand soin les hosties consacrées, en les présentant aux fidèles pour qu'ils les vénèrent avec solennité en les portant en procession » (art. n°1378).

Christ n'a pas demandé à ses apôtres d'adorer le morceau de pain de la Cène pour y discerner sa présence. Les écrits du Nouveau Testament ne nous montrent rien de tout cela. La présence du Christ n'est pas extérieure au croyant né de nouveau, mais au contraire intérieure :

« Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera ; nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui » (Jean 14:23).

Lorsqu'un homme vient à Jésus dans la repentance et dans la foi, et place sa confiance en lui, Dieu peut alors l'unir à Christ :

« En lui (en Christ), vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l'Evangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis » (Ephésiens 1:13).

L'union avec Christ est une expérience vivante et aussi croissante. C'est l'image du cep et des sarments qui exprime une relation de réciprocité entre Jésus et les croyants :

« Demeurez en moi et je demeurerai en vous... Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruits... » (Jean 15:4-5).

Être "en Christ" représente bien une union personnelle et organique avec lui, par le Saint-Esprit.

Le retrait du commandement sur l'interdiction des images dans le Catéchisme de l'Église Catholique

« Les tables étaient l'ouvrage de Dieu, et l'écriture était l'écriture de Dieu, gravée sur les tables. »
Exode 32:16

Que penser de la suppression de ce commandement faite par le Magistère romain dans son catéchisme ? Moïse avait dit :

« Vous n'ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n'en retrancherez rien ; mais vous observerez les commandements de l'Eternel, votre Dieu, tels que je vous les prescris » (Deutéronome 4:2).

Cet ordre formel de l'Ancien Testament concerne-t-il encore le chrétien qui vit sous la grâce ? Qu'en pense notre Maître, Jésus ?

Sa réponse se trouve dans le sermon sur la montagne dans lequel notre Seigneur a dit :

« Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux. » (Matthieu 5:17-20).

Nous voilà fixés ! Remarquons, en outre, que le commandement sur l'interdiction des images n'est pas un des plus petits commandements, puisqu'il se trouve en tête du Décalogue. Dans la suite de son discours, Jésus explique, à partir d'exemples tirés des dix commandements, ce qu'il entend par : « Je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir » (Matthieu 5:17). Il dit :

«  Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point ; celui qui tuera mérite d'être puni par les juges. Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges... » (Matthieu 5:21-22a).

Jésus dit encore :

« Vous avez appris qu'il a été dit : Tu ne commettras point d'adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur. » (Matthieu 5:27-28).

En déclarant qu'il était venu, non pour abolir la Loi mais pour l'accomplir, Jésus voulait aussi signifier qu'il la rendait parfaite.

La Loi condamnait des actes extérieurs comme le meurtre et l'adultère ; la vie en Christ ne peut plus concevoir même un sentiment de haine ou de convoitise, si fugitifs soient-ils, dans le fond de notre cœur. La Loi de Moïse interdisait d'adorer Dieu par le moyen de représentations imagées ; la vie avec Christ bannit jusqu'au désir de le faire.

Jésus a dit à la Samaritaine que « Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité » (Jean 4:24). En venant habiter dans nos cœurs et non plus dans un temple de pierres, Dieu nous apprend le culte en esprit et en vérité. Il nous détache des rites et des cérémonies pour nous amener à la piété vraiment spirituelle. Il régénère nos cœurs et les sanctifie par son Esprit et sa Parole, afin que notre culte soit vraiment basé sur sa Vérité.

Les cultes à la Vierge et aux Saints

Des antécédents : les cultes idolâtres d'Israël.

« L'Eternel dit à Moïse : Voici, tu vas être couché avec tes pères. Et ce peuple se lèvera, et se prostituera après les dieux étrangers du pays au milieu duquel il entre. Il m'abandonnera, et il violera mon alliance, que j'ai traitée avec lui. En ce jour-là, ma colère s'enflammera contre lui. Je les abandonnerai, et je leur cacherai ma face. » (Deutéronome 31:16-17a).

Cette parole de Dieu, donnée à son serviteur, commença à se réaliser quelques années plus tard, après la conquête de Canaan :

« Le peuple servit l'Eternel pendant toute la vie de Josué, et pendant toute la vie des anciens qui survécurent à Josué (...). Toute cette génération fut recueillie auprès de ses pères, et il s'éleva après elle une autre génération, qui ne connaissait point l'Éternel, ni ce qu'il avait fait en faveur d'Israël. Les enfants d'Israël firent alors ce qui déplaît à l'Eternel, et ils servirent les Baals. Ils abandonnèrent l'Eternel, le Dieu de leurs pères, qui les avait fait sortir du pays d'Égypte, et ils allèrent après d'autres dieux d'entre les dieux des peuples qui les entouraient ; ils se prosternèrent devant eux, et ils irritèrent l'Eternel. Ils abandonnèrent l'Eternel, et ils servirent Baal et les Astartés. » (Juges 2:7a,10-13).

Un refrain revient tout au long du livre des juges : « Les Israélites firent ce qui est mal aux yeux de l'Eternel... » Le même refrain apparaît dans le livre des Rois après le règne de Salomon. La plupart des rois d'Israël et de Juda sont présentés avec cette mention : « Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel ». Dès le règne de Roboam, fils de Salomon, l'idolâtrie s'installe :

« Juda fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel ; et, par les péchés qu'ils commirent, ils excitèrent sa jalousie plus que ne l'avaient jamais fait leurs pères. Ils se bâtirent, eux aussi, des hauts lieux avec des statues et des idoles sur toute colline élevée et sous tout arbre vert » (1 Rois 15:22-23).

Pendant la période du schisme, il ne se trouva que quatre rois fidèles à l'Eternel : Asa, Josaphat, Ezéchias et Josias. Inlassablement, Dieu ne cessa d'envoyer ses prophètes pour ramener le cœur de son peuple vers lui, lui promettant miséricorde et bénédiction s'il revenait, et lui annonçant le châtiment s'il persistait dans son idolâtrie.

L'idolâtrie mariale

« Vous ne vous ferez point d'idole, vous ne vous élèverez ni images taillées ni statues, et vous ne placerez dans votre pays aucune pierre ornée de figures, pour vous prosterner devant elle ; car je suis l'Eternel, votre Dieu. »
Lévitique 26:1

Certainement, nous dérangeons, nous choquons, même, les catholiques lorsque nous assimilons leur dévotion à Marie à de l'idolâtrie.

Pourtant, même des non-chrétiens font remarquer que le caractère répétitif de la prière du chapelet, l'honneur rendu aux images et aux statues, l'utilisation des cierges et les comportements superstitieux conséquents à ces cultes sont bien la résurgence de pratiques idolâtres de l'antiquité. Et il n'est malheureusement pas difficile de montrer que tout cela est en contradiction avec la personne et l'œvre de l'Esprit-Saint dans l'Église.

Nous donnons ci-dessous, deux illustrations à notre propos.

Nous voulons montrer, en même temps, que ces actes d'idolâtrie sont bien accomplis sous le couvert de l'autorité suprême de l'Église Catholique ; il n'est pas possible, ici, de dire (comme on le laisse souvent entendre) que nous nous trouvons devant de simples débordements de piété populaire superstitieuse.

Première illustration :
La médaille miraculeuse
Le scapulaire

Le 27 novembre 1830, la Vierge apparaît à s?ur Catherine Labouré, 140 rue du Bac, à Paris. L'apparition a les mains étendues, chargées de rayons, tandis que l'entoure l'invocation : « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». La voyante reçoit quelques révélations et cette demande :

« Faites frapper une médaille sur ce modèle. Toutes les personnes qui la porteront recevrons de grandes grâces, les grâces seront abondantes pour celles qui la porteront avec confiance. »10

Cette apparition fut, à partir du mois de juin 1832, divulguée par la frappe des 1500 premières médailles miraculeuses. Sur cette médaille, Notre-Dame apparaît sous l'image bien connue de la femme de l'Apocalypse, couronnée de 12 étoiles et terrassant le serpent. Au revers de la médaille, un « M » (Marie) surmonté d'une croix montre combien la royauté de Christ repose et passe par celle de Marie.

Depuis lors, des millions d'exemplaires de cette médaille, en toutes langues, ont contribué à répandre dans tous les pays la dévotion à l'Immaculée Conception. Le 26 juillet 1897, le cardinal Richard, archevêque de Paris, au nom du pape Léon XIII, couronna la Vierge du sanctuaire des apparitions. Lors de son premier voyage en France, le samedi 31 mai 1980, le pape Jean-Paul II est venu se recueillir et prier à la chapelle de la rue du Bac.

Pour parler du scapulaire, nous empruntons au cahier "Notre-Dame et la France" (cité ci-dessus), l'explication suivante :

« - Scapulaire du mont Carmel : dans la nuit du 15 au 16 juillet 1251, la Très Sainte Vierge Marie apparut à saint Simon Stock, nouveau général de l'ordre du Carmel, alors qu'il priait dans le couvent d'Ay les Ford en Angleterre. Elle lui confie de ses augustes mains le scapulaire, vêtement distinctif des anciens Ordres d'Occident, et fit cette promesse : "Quiconque mourra revêtu de cet habit sera préservé des flammes éternelles".
« Cinquante ans plus tard, la Très Sainte Vierge apparut au pape Jean XXII, lui rappela ses promesses, et voulut y ajouter la promesse de la délivrance du Purgatoire le samedi suivant la mort, non seulement en faveur des Carmes, mais encore de tous les fidèles portant le scapulaire, qui voudraient s'agréger à la confrérie de l'ordre du Carmel.
« Dans la suite, de nombreux papes rappelèrent ces promesses et encouragèrent le port du scapulaire du Mont Carmel.
« Le 13 octobre 1917, la Sainte Vierge apparut aux enfants de Fatima avec le scapulaire du Mont Carmel. Lucie a expliqué ensuite : "La Sainte Vierge voulait que tout le monde porte le scapulaire, qui est le signe de la consécration au cœur immaculé de Marie. Le Rosaire et le scapulaire sont inséparables".
« Trois conditions sont requises pour avoir droit aux promesses de la Sainte Vierge :
a - le port habituel du scapulaire.
b - la chasteté de son état
c - la récitation quotidienne du petit office de la Sainte Vierge. Il peut être commué par le prêtre en une autre œvre (par exemple, le chapelet quotidien).
« - Scapulaire vert : Le 28 janvier 1840, elle (la Vierge) s'adresse à Sœur Justine Bisrueyburu, qui avait résidé, comme sainte Catherine Labouré, au 140 rue du Bac, à Paris.
« La religieuse explique : "La Sainte Vierge tenait de la main droite son Cœur surmonté d'une flamme et de l'autre une sorte de scapulaire d'étoffe verte, n'ayant qu'un côté et suspendu à un cordon également vert. Sur l'une des faces Cœur Immaculé de Marie, priez pour nous maintenant et à l'heure de notre mort". Là aussi, l'habit de la Vierge doit protéger de la mort en état de péché mais son utilisation est des plus particulières car la tendre miséricorde de Marie va jusqu'à faire en sorte que, le cas échéant, quelqu'un d'autre lise l'invocation au nom de la personne.
« Il suffit que le scapulaire soit béni par un prêtre et porté, même à son insu, par la personne que l'on veut confier à Marie. Sauvé malgré lui ! Ce scapulaire vert a été approuvé à deux reprises par le pape Pie IX. »11

Les textes que nous citons ici ont été publiés en 1996 par le Mouvement de la Jeunesse Catholique de France. Ce n'est pas une surprise : chacun sait que le concile Vatican II n'a pas révolutionné l'Église Catholique.12

Nous répondrons à ces croyances et pratiques païennes par la parole claire et pure de notre Dieu, en rappelant la réponse que l'apôtre Paul fit au geôlier de Philippes qui demandait en tremblant :

« Seigneur, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? Paul et Silas répondirent : Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille » (Actes 16:30-31).

Deuxième illustration :
Le couronnement des statues et images de la Vierge

Une autre pratique commune aux cultes païens de l'Antiquité est celle de l'habillement et du couronnement des statues de la Vierge dans l'Église de Rome.

Nous donnerons ici en exemple le couronnement de l'image de Notre-Dame des Vertus, Vierge vénérée dans la ville natale de l'auteur, à Ligny-en-Barrois (département de la Meuse). Ayant reçu l'approbation du pape Léon XIII, c'est l'évêque de Verdun, Monseigneur Pagis, qui procéda au couronnement le 25 septembre 1894 :

« Un silence profond s'établit partout pendant que Mgr l'évêque de Verdun accompagné de MM. les Vicaires généraux, commence les prières et les bénédictions du couronnement. Au moment où ses mains posent la couronne sur la sainte Image, tous les regards sont fixés, l'émotion est générale, l'allégresse des protégés de Notre-Dame des Vertus se traduit en applaudissements prolongés »13.

La couronne est ainsi décrite :

« C'est une œvre de grand prix, soit que l'on considère la richesse du métal, soit que l'on examine les pierres qui l'ornementent, soit enfin que l'on se rende compte de la délicatesse et du fini du travail.
« Le joaillier a employé l'or le plus pur, quelques parties seulement sont d'argent.
« Comment essayer de décrire une merveille de l'art lapidaire ? Des émeraudes, des opales, des diamants, des turquoises, des grenats, des améthystes, des pierres fines et d'autres brillants de valeur concourent à l'orner (...). Dans les divers détails du diadème, les donateurs peuvent reconnaître leurs bagues, leurs pendants d'oreille, etc... »14

En 1994, la paroisse catholique de Ligny a fêté le centenaire du couronnement de sa Vierge. Comment ne pas rapprocher cette pratique idolâtre de ce que fit le juge Gédéon ?

« Le poids des anneaux d'or que demanda Gédéon fut de mille sept cents sicles d'or, sans les croissants, les pendants d'oreilles, et les vêtements de pourpre que portaient les rois de Madian, et sans les colliers qui étaient aux cous de leurs chameaux. Gédéon en fit un éphod, et il le plaça dans sa ville, à Ophra, où il devint l'objet des prostitutions de tout Israël ; et il fut un piège pour Gédéon et pour sa maison. » (Juges 8:26-27).

Idolâtrie d'Israël et idolâtrie de l'Église Catholique

Nous avons pu montrer jusqu'à quel point le Magistère de Rome avait encouragé et cautionné les pratiques idolâtres de son Église.

En ce qui concerne la religiosité populaire, le Catéchisme de l'Église Catholique (éd. 1992), article n°1674, donne les précisions suivantes :

« Hors de la liturgie sacramentelle et des sacramentaux,15 la catéchèse doit tenir compte des formes de la piété des fidèles et de la religiosité populaire. Le sens religieux du peuple chrétien a, de tout temps, trouvé son expression dans les formes variées de piété qui entourent la vie sacramentelle de l'Église, telles que la vénération des reliques, les visites aux sanctuaires, les pèlerinages, les processions, le chemin de Croix, les danses religieuses, le rosaire, les médailles, etc. »

Ainsi, là où le veau d'or et les cultes des idoles ont éloigné Israël de Dieu et les a entraînés dans l'abandon de la Loi, puis la dégénération, de même l'hostie consacrée et les cultes des statues et des images ont éloigné l'Église Catholique de Jésus-Christ et les ont conduits à l'abandon de l'Evangile annoncé par les apôtres et, actuellement, au syncrétisme16 religieux.

Retenons pour finir cette dernière leçon de l'Ancien Testament :

« Lorsque Moïse eut complètement achevé d'écrire dans un livre les paroles de cette loi, il donna cet ordre aux Lévites qui portaient l'Arche de l'Alliance de l'Eternel : Prenez ce livre de la loi, et mettez-le à côté de l'arche de l'Alliance de l'Eternel, votre Dieu ; il sera là comme témoin contre toi. Car je connais ton esprit de rébellion et la raideur de ton cou. Si vous êtes rebelles contre l'Eternel pendant que je suis encore vivant au milieu de vous, combien plus le serez-vous après ma mort ! » (Deutéronome 31:24-27).

Pour nous, la Bible, Parole de Dieu, est là qui se dresse "comme témoin" contre les faux docteurs et les faux prophètes, et face aux nombreux miracles, signes et prodiges mensongers (2 Thessaloniciens 2:9). Et nous avons cette assurance du Seigneur Jésus :

« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point » (Matthieu 24:35).


top Miracles et foi

En survolant la Bible, nous avons pu constater que :

Miracles et Ecriture

Nous pouvons donc affirmer que Dieu a parlé aux hommes, non seulement par sa Parole, mais aussi à travers les nombreux signes miraculeux qui ont accompagné sa Révélation.

Selon la volonté de Dieu, la Révélation nécessaire et suffisante pour la connaissance de notre salut en Jésus-Christ a été close et scellée dans ces ultimes paroles de la Bible :

« Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre ; et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, et des choses qui sont écrites dans ce livre. Celui qui atteste ces choses dit : Oui, je viens bientôt. Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous ! Amen ! » (Apocalypse 22:18-21).

Avec les apôtres, nous croyons, ainsi que Jude l'a exprimé dans son épître, que la foi « a été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 3). Ce qui signifie que tout ce que l'homme a besoin de connaître sur ses origines, sa dégénération en Adam, son salut en Christ et son avenir après la mort ne peut se trouver ailleurs que dans la Bible, Parole vivante de Dieu communiquée aux hommes par son Esprit Saint. Nous croyons, avec l'apôtre Jean, que

« quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n'a point Dieu ; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils » (2 Jean 9).

C'est ce qui nous permet d'affirmer avec assurance que tous signes surnaturels qui ne concordent pas avec l'enseignement de Jésus et des apôtres - comme, par exemple, les miracles eucharistiques et les apparitions de la Vierge - sont à rejeter comme mensongers.

Libre à chacun de l'admettre ou pas, mais personne ne pourra dire que, dans sa sincérité, il a été trompé, puisque la Parole éternelle de Dieu sera toujours là pour témoigner des avertissements que nous ont donnés Christ et ses envoyés. Jésus n'a-t-il pas déclaré : « L'Ecriture ne peut être anéantie » (Jean 10:35) ?

Peut-être, à présent, le lecteur se demandera si nous croyons encore à la possibilité d'interventions divines et de signes miraculeux à notre époque, ou même à travers les 1900 années d'existence de l'Église post-apostolique ?

« Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui, et éternellement. »
Hébreux 13:8

Dieu est souverain. Nous croyons qu'il n'a jamais cessé d'intervenir selon ses promesses, et qu'il continue toujours à le faire, avec puissance et sagesse, en faveur de ses élus. Mais nous croyons aussi qu'il existe un réel danger de séduction par les miracles, contre lequel le Seigneur veut nous mettre en garde :

« Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là :Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom ? et n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité. » (Matthieu 7:15-23)

Qu'il se produise "beaucoup de miracles" et que le nom de Jésus y soit associé ne prouve rien. Nous avons été avertis quant aux faux prophètes qui ont une apparence de brebis : c'est à leurs fruits que nous les reconnaîtrons. Ces fruits, nous les connaissons : de fausses croyances, des pratiques cultuelles superstitieuses et idolâtres, la Parole de Dieu altérée et son sens tordu; une Église Catholique toute puissante et dominatrice dans le passé, devenue syncrétiste dans ces derniers temps...

top Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru

Lorsque Christ apparut aux disciples, l'apôtre Thomas était absent et ne crut à la résurrection que lorsqu'il eut touché les cicatrices de Jésus :

« Thomas, appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point.
« Huit jours après, les disciples étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux, et dit : La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru ! » (Jean 20:24-29)

Cette parole que Jésus prononça alors est sans doute l'une des plus encourageantes et consolantes qu'il ait adressées aux croyants de toutes les époques. Elle nous oblige à considérer ce qui anime réellement notre foi - « car nous marchons par la foi et non par la vue » (2 Corinthiens 5:7) - et ce qui en est le véritable objet : la résurrection de Jésus-Christ.

Car nous marchons par la foi et non par la vue

« Or, la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas. »
Hébreux 11:1

Celui qui marche par la vue cherche un appui pour sa foi dans les circonstances, dans les manifestations visibles de la puissance de Dieu, dans ce qui frappe les yeux.

Celui qui marche par la foi place sa confiance dans la Parole de Dieu, et voit la main de Dieu dans tout ce qui lui arrive. Il n'a pas besoin de "voir" Dieu à l'œvre, car il sait que toutes choses, impressionnantes ou ordinaires, concourent à son bien :

« Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (Romains 8:28).

Le chrétien qui cherche à tout prix à "voir" Dieu à l'œvre s'expose aux tromperies de l'ennemi de son âme, qui n'hésitera pas à utiliser de grands moyens pour l'égarer.

« Car c'est en espérance que nous sommes sauvés. Or l'espérance que l'on voit n'est plus l'espérance. : ce qu'on voit, peut-on l'espérer encore ? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l'attendons avec persévérance. » (Romains 8:24-25)

Alfred Kuen, dans Parole vivante (transcription pour notre temps du Nouveau Testament) rend ainsi cet extrait de l'épître aux Romains :

« Nous sommes bien sauvés, dès à présent, mais la pleine réalisation de notre salut est encore à venir, elle est l'objet de notre espérance. Mais qui dit espérance dit attente. Espérer s'oppose donc à posséder, à voir. En effet, ce que je vois réalisé, ai-je encore besoin de l'espérer ? Espérer, c'est se porter vers l'invisible - et nous attendons la réalisation de nos espérances avec la patience qui persévère en toute confiance. »

En fait, Dieu ne nous demande pas de voir pour croire, mais plutôt de croire pour voir.

« Ne t'ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? »
Jean 11:40

Le miracle de la résurrection de Christ

La résurrection de Jésus est le miracle essentiel pour le croyant racheté. Lorsque Paul a annoncé l'Evangile aux Athéniens, il a attiré sur lui les moqueries et a été accueilli avec le plus grand scepticisme pour avoir parlé de Christ ressuscité :

« Lorsqu'ils entendirent parler de résurrection des morts, les uns se moquèrent, et les autres dirent : Nous t'entendrons là-dessus une autre fois. » (Actes 17:32-33).

Quelles sont les conséquences de la résurrection du Christ ?

  1. Pour Jésus-Christ lui-même :
    • Il est déclaré Fils de Dieu avec puissance (Romains 1:4).
    • Tout pouvoir lui est donné dans le ciel et sur la terre (Matthieu 28:18).
    • Il est désormais assis à la droite de Dieu, couronné de gloire et d'honneur (Hébreux 1:3 et 2:9).
    • Il va revenir pour établir son règne (Actes17:31).
  2. Pour le croyant :
    • La résurrection rend possible notre salut (Romains 4:25).
    • Jésus est pour nous la résurrection et la vie (Jean 11:25-26).
    • Le Christ vivant intercède pour nous et nous sauve parfaitement (Hébreux 7:23-25).
    • Christ, le dernier Adam, crée une nouvelle humanité, dont nous devenons membres (1 Corinthiens 15:45-49).

La miraculeuse résurrection de Jésus prouve que le Dieu de la Bible est le seul vrai Dieu. Elle fait apparaître deux grandes vérités :

Le retour de Christ à une vie corporelle glorifiée, trois jours après sa mort, constitue bien, avec la croix, la base même de l'Evangile.

« Je vous rappelle, frères, l'Evangile que je vous ai annoncé... je vous ai enseigné avant tout, comme je l'avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures ; qu'il a été enseveli, et qu'il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures... » (1 Corinthiens 15:1, 3 et 4)

C'est pourquoi Paul a écrit :

« Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c'est en croyant du cœur qu'on parvient à la justice, et c'est en confessant de la bouche qu'on parvient au salut, selon ce que dit l'Ecriture : Quiconque croit en lui (Jésus) ne sera point confus. » (Romains 10:9-11)

top Deux derniers miracles

Nous voulons, pour conclure cette réflexion, rappeler au lecteur deux miracles essentiels par lesquels Dieu veut toucher notre cœur à salut :

L'évocation de ces deux miracles nous amènera, une dernière fois, à porter nos regards vers celui que Dieu a envoyé vers nous, afin de nous ouvrir le chemin de la maison du Père, justifiés, purifiés, sanctifiés et dans l'attente d'être glorifiés.

La Bible : un miracle

« Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu nous a parlé par le Fils en ces jours qui sont les derniers. Il l'a établi héritier de toutes choses, et c'est par lui qu'il a fait les mondes. »
Hébreux 1:1-2 (traduction "à la Colombe")

La Bible est le livre dans lequel Dieu parle aux hommes. Ce livre représente en lui-même un véritable miracle.

Le miracle de sa rédaction

Bien que rédigés à différentes époques, sur une durée d'environ 15 siècles et par des auteurs d'origines les plus diverses, les 66 livres de la Bible forment un ensemble impressionnant par son unité et sa cohésion. La ligne directrice qui parcourt ce livre extraordinaire de la création du monde (Genèse) au renouvellement de toutes choses (Apocalypse), en passant par Christ, révèle son Auteur : l'Esprit-Saint.

« Car ce n'est pas par une volonté d'homme qu'une prophétie a jamais été apportée, mais c'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes saints ont parlé de la part de Dieu. » (2 Pierre 1:21)

Le langage de la Bible est universel : l'homme simple comme l'esprit le plus cultivé y ont toujours trouvé une source inépuisable où désaltérer leur âme avide de connaître Dieu. La clarté et la force qui en émanent éclipsent à elles seules l'obscurantisme et la fausseté des doctrines établies par le Magistère "infaillible" de Rome.

L'autorité qui s'impose à la lecture du Livre saint est unique. Comme Job le juste, ne nous trouvons-nous pas remplis de crainte et n'avons-nous pas la bouche fermée en lisant cette parole de Dieu :

« Qui est celui qui obscurcit mes desseins par des discours sans intelligence ? Ceins tes reins comme un vaillant homme ; je t'interrogerai, et tu m'instruiras. Où étais-tu quand je fondais la terre ? Dis-le, si tu as de l'intelligence. » (Job 38:2-4)

Pour notre salut, la lecture de la Bible, reçue avec foi comme la Parole de Dieu, nous ouvre les yeux et remet chacun à sa place : Dieu comme Créateur et Maître de l'univers, parfaitement Saint, et l'homme comme créature faite à l'image de Dieu, déchu depuis la désobéissance d'Adam.

Pour la paix de notre cœur et l'espérance d'une vie renouvelée, la Parole de Dieu nous annonce la Bonne Nouvelle :

« Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. » (Romains 5:8)

« Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. Car, puisque la mort est venue par un homme, c'est aussi par un homme qu'est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous vivront en Christ. » (1 Corinthiens 15:20-22)

Le miracle de la conservation et de la transmission de la Bible

Dieu a dit au prophète Jérémie : « Je veille sur ma parole, pour l'exécuter » (Jérémie 1:12). Nous savons, en effet, que de très nombreuses prophéties de la Bible se sont déjà réalisées et nous sommes certains que toutes auront leur accomplissement.

La conservation miraculeuse du Livre saint à travers les siècles et sa prodigieuse diffusion dans le monde sont l'œvre de Dieu qui « veille sur sa parole ». Les découvertes archéologiques les plus récentes témoignent avant tout d'une chose : la fiabilité extraordinaire du texte biblique qui nous est parvenu. Dieu a donc veillé sur sa Parole pour que les hommes de toutes les générations à venir puissent connaître sa pensée, sa volonté, et voir la réalisation de tout ce qu'Il a annoncé à l'avance.

« Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s'appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu ; sur sa tête étaient plusieurs diadèmes ; il avait un nom écrit, que personne ne connaît, si ce n'est lui-même ; et il était revêtu d'un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de Dieu. » (Apocalypse 19:11-13).

Le miracle de la foi

« Or, sans la foi il est impossible d'être agréable à Dieu ; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. »
Hébreux 11:6

L'auteur de l'épître aux Hébreux nous rappelle ici que nous devons avoir la conviction que Dieu récompense ceux qui le cherchent de tout leur cœur. Tous les miracles rapportés dans la Bible nous sont donnés par Dieu comme autant de signes pour nous aider à placer notre confiance, sans partage, dans notre Sauveur, le Seigneur Jésus.

Mais qu'est-ce que la foi ?

La Bible ne nous présente pas la foi comme le fruit d'une conviction intellectuelle, ce "j'ai trouvé" que l'on affirmerait après avoir mûrement réfléchi sur des livres religieux ou en se laissant convaincre par des hommes.

La foi n'apparaît encore pas comme le résultat d'une sagesse, d'une expérience humaine qui nous amènerait à considérer finalement le christianisme comme la meilleure façon de vivre et de mourir.

La foi n'est pas non plus l'aboutissement d'un cheminement religieux, jalonné de rites et de liturgies, de méditations, d'œvres de bienfaisance et d'efforts faits pour parvenir à la sainteté.

La Bible dit que la foi est un miracle opéré par Dieu dans nos cœurs. Par nature, nous sommes pécheurs, rebelles, aveugles, sourds, morts aux choses spirituelles et incrédules. Même les miracles ne parviennent pas à changer notre cœur. L'évangile de Jean nous montre combien Jésus se méfiait d'une foi qui reposait sur les miracles :

« Pendant que Jésus était à Jérusalem, à la fête de Pâque, plusieurs crurent en son nom, voyant les miracles qu'il faisait. Mais Jésus ne se fiait point à eux, parce qu'il les connaissait tous, et parce qu'il n'avait pas besoin qu'on lui rendît témoignage d'aucun homme ; car il savait lui-même ce qui était dans l'homme. » (Jean 2:23-25).

L'évangile de Matthieu nous montre même des disciples qui doutent en voyant Christ ressuscité :

« Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. Quand ils le virent, ils l'adorèrent. Mais quelques uns eurent des doutes. » (Matthieu 28:16-17).

Il faut donc que Dieu opère un miracle dans notre cœur pour que nous ayons foi en Jésus-Christ comme Rédempteur. Ce miracle, la Bible l'appelle nouvelle naissance ou naissance d'En-Haut ; c'est le passage de la mort à la vie dans lequel le croyant uni à Christ devient spirituellement participant de la nature divine. C'est la vie dans l'Esprit Saint :

« Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. Ne t'étonne pas que je t'aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. » (Jean 3:6-7).

Le miracle de la foi s'est produit pour les apôtres le jour de la Pentecôte. Le livre des Actes nous les montre à partir de ce jour véritablement transformés par l'Esprit-Saint qui les habite, eux qui avaient eu tellement de mal à comprendre la passion et la résurrection de Jésus. Ils avaient pourtant assisté à tant de miracles !

Le jour de la Pentecôte, nous découvrons un Pierre rempli d'assurance, annonçant Christ mort, ressuscité et glorifié pour le pardon des péchés et le salut des hommes. Il le fait en se référant avec clarté et précision aux Ecritures, lui qui n'avait rien d'un scribe ou d'un docteur de la loi.

Comme ce fut le cas pour Pierre et les disciples de Jésus, nous pouvons avoir eu connaissance des miracles de la Bible et les reconnaître comme vrais, mais nous avons tous besoin de laisser Christ entrer dans notre vie, il nous faut « naître de nouveau » (cf. Jean 1:13).

La nécessaire régénération de l'homme

Le troisième chapitre de la Bible nous révèle que les premiers hommes, Adam et Eve, créés "à l'image de Dieu" et innocents, ont été tentés par Satan, qu'ils ont désobéi en toute conscience et volontairement à l'ordre divin en mangeant du fruit de l'arbre défendu. Depuis lors, en Adam, l'humanité a perdu sa communion avec Dieu et est ainsi morte spirituellement. Tous les hommes naissent pécheurs et esclaves du péché et sont soumis à la peine du travail, à la souffrance et à la mort physique. Le péché est à l'origine de toutes les difficultés entre les hommes. La création elle-même a été altérée par le péché et a perdu sa beauté primitive. Privés de la vie éternelle, les hommes n'ont pas la possibilité de se sauver eux-mêmes. La Bible nous apprend, par ailleurs, que dès le commencement Dieu avait prévu le moyen de sauver l'homme de ses péchés, par pure grâce.

« Dieu, notre Sauveur, veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. » (1 Timothée 2:3-4)

L'homme, séparé de Dieu, mort spirituellement et déjà condamné devant Dieu, ne peut retrouver la communion avec Dieu et le salut éternel que grâce à l'œvre de Christ. Cette œvre est suffisante pour le salut de tous les hommes, mais tous ne répondent pas à l'appel de Jésus-Christ. Le sacrifice de Christ, le Fils unique parfait de Dieu, a consisté à subir la colère de Dieu que mérite chaque homme à cause de ses péchés. Ce sacrifice d'expiation est propice à l'homme pour le racheter et le rendre juste devant Dieu. C'est pourquoi la Bible affirme que le salut s'obtient par la foi seule, sans les œvres. L'homme convaincu de péché par le Saint-Esprit et convaincu de la vérité de la Parole de Dieu, doit se repentir et croire en Jésus-Christ, son Sauveur.

« Cependant je vous dit la vérité : il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le consolateur (le Saint-Esprit) ne viendra pas vers vous ; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement : en ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi ; la justice, parce que je vais à mon père, et que vous ne me verrez plus ; le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé. » (Jean 16:7-11)

L'homme qui se repent et croit en Jésus-Christ est déclaré juste, bien qu'il soit pécheur, parce qu'en Jésus-Christ il est entré dans une juste relation avec Dieu. Au moment où cet homme est déclaré juste devant Dieu, son être moral et spirituel est régénéré par la nouvelle naissance, il devient une nouvelle créature. Il est né de Dieu. Il n'est plus un enfant du diable, mais un enfant de Dieu. Il reçoit l'Esprit de Dieu et la certitude d'être un enfant de Dieu.

« L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » (Romains 8:16)

Le rôle de L'Esprit-Saint dans la foi du croyant

« Mais le consolateur, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. »
Jean 14:26

« Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera toutes les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera. »
Jean 16:13-14

Dans ces passages de l'Evangile de Jean, nous voulons faire ressortir quelques points essentiels afin de rappeler comment l'Esprit-Saint a toujours conduit l'Église et continue de le faire actuellement :

Dès lors, si nous avons reçu l'Esprit-Saint de Dieu, de la part de Jésus, s'il habite véritablement en nous, que peut représenter pour nous la croyance au miracle de la Présence réelle dans l'hostie consacrée ? Si l'Esprit-Saint est vraiment pour nous le Consolateur que Jésus a promis, quel rôle aurait encore à tenir la Vierge catholique dans notre vie avec Dieu ?

Quelle foi ?

« Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme font plusieurs ; mais c'est avec sincérité, mais c'est de la part de Dieu, que nous parlons en Christ devant Dieu. »
2 Corinthiens 2:17

Dans le document Notre Dame et la France cité au chapitre précédent, nous trouvons, toujours à propos de la médaille miraculeuse :

« Les fruits de la diffusion exceptionnelle de la médaille (plusieurs millions en quelques années dans le monde entier) sont les miracles immédiats et innombrables obtenus par l'Immaculée, dont le plus célèbre restera la conversion foudroyante du Juif Alphonse de Ratisbonne (à Rome, le 20 janvier 1842), fondateur, peu d'années après, de l'Institut des Prêtres et des Religieuses enseignantes de Notre Dame de Sion pour la conversion des Juifs. » (p.27).

Nous ne nions pas le fait que le port d'une médaille "fétiche" et la croyance en la médiation de la Vierge ait pu amener de nombreuses personnes à placer leur confiance dans le catholicisme. Nous savons, toutefois, que les démarches de conversion et de foi sont présentées bien autrement par Jésus et les auteurs du Nouveau Testament. Les docteurs catholiques le savent aussi pertinemment.

La triple intervention de Dieu dans la vie de l'homme qui le cherche

Selon la Parole de Dieu, aucun objet religieux, aucun médiateur humain vivant ou mort, aucun rite sacramentel ne peuvent conduire un homme à son salut, puisque :

« Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu'il a opérés par lui au milieu de vous. »
Actes 2:22


top Annexe 1 : la dévotion mariale après Vatican II

Depuis le concile Vatican II, lorsqu'on cherche à excuser l'idolâtrie mariale dans les milieux catholiques, il est courant d'entendre dire : « On ne prie pas Marie ; on prie par Marie ».

Cette manière de s'exprimer reflète bien toute l'ambiguïté et la subtilité de la position prise par l'autorité catholique dans ce domaine au concile : on a tenté de passer de la théologie d'une "Marie-reine" (aboutissement de nombreux siècles de traditions humaines), à la théologie d'une "Marie-servante" (retour aux sources scripturaires), mais sans vouloir, pour cela, se repentir des erreurs doctrinales, ni chercher à faire disparaître l'idolâtrie.

Après Vatican II, en 1968, le pape Paul VI a proclamé Marie "Mère de l'Église", ce à quoi Jean Paul II a surenchéri, en 1979, par son célèbre "Tout par Marie". Dans son encyclique "Redemptoris Mater", ce dernier a défini le rôle médiateur de la Vierge comme une "médiation maternelle". Cette médiation est présentée comme "participée" et "subordonnée" à celle du Christ, une médiation qui s'exercerait dans l'intercession.

De toute cette terminologie habilement nuancée, et du manque de prise de position claire de la part de la hiérarchie ecclésiastique, résulte une situation difficile à vivre pour les fidèles : d'un côté, on voit se maintenir une dévotion mariale d'un caractère assez modéré, d'un autre côté, on ressent une forte nostalgie de la piété traditionnelle que l'on ne peut pas se résigner à abandonner (la fréquentation des pélerinages dédiés à Marie reste stationnaire, quand elle n'augmente pas, même après Vatican II).

Il n'est pas question, dans nos propos, de porter un regard de jugement sur cette ferveur populaire. Tous ceux qui prient Marie - ou "par" Marie - le font avec beaucoup de sincérité et de conviction ; ils ne cherchent pas à lire la Bible pour vérifier si cela est conforme à l'enseignement de Jésus et des apôtres, ils font simplement confiance à leurs conducteurs.

La responsabilité des docteurs catholiques est tout autre. Tous savent que la dogmatique mariale est en plein désaccord avec la Parole de Dieu. Seuls, un retour à l'obéissance à cette Parole et un authentique esprit de repentance pourraient donc sortir l'Église Catholique de cette situation de désordre. L'honnêteté de cette démarche devrait se concrétiser par le renoncement officiel aux fausses doctrines, le retrait des objets de culte idolâtres et la fermeture des hauts-lieux.

Nous trouvons dans l'Ancien Testament, avec le roi Josias, un bel exemple d'humiliation devant Dieu et de rejet de l'idolâtrie :

« Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, et il marcha dans les voies de David, son père ; il ne s'en détourna ni à droite ni à gauche. La huitième année de son règne, comme il était encore jeune, il commença à rechercher le Dieu de David, son père ; et la douzième année, il commença à purifier Judas et Jérusalem des hauts lieux, des idoles, des images taillées et des images en fonte. » (2 Chroniques 34:2-3)


top Annexe 2 : les sacramentaux et la vénération des reliques

top Les sacramentaux

Le texte de la Constitution sur la liturgie (Sacrosanctum Concilium) du concile Vatican II (paragraphe 60) définit ainsi les sacramentaux :

« Les sacramentaux sont des signes sacrés par lesquels, à l'imitation des sacrements, des effets surtout spirituels sont signifiés et sont obtenus par la puissance impétrative de l'Église (Catholique). Par eux, les hommes sont disposés à recevoir l'effet principal des sacrements et les diverses circonstances de la vie sont sanctifiées ».

Il est impossible de préciser le nombre des sacramentaux parce que les théologiens romains ne sont pas d'accord sur leur valeur exacte. Pour les uns, ils auraient une utilité subjective, pour les autres, ils pourraient avoir un effet objectif, se distinguant toutefois de celui des sacrements. Parmi les sacramentaux les plus répandus actuellement, on trouve l'eau bénite et les cierges. Beaucoup de fidèles attachent encore une grande importance à ces sacramentaux, encouragés malheureusement en cela par l'exemple d'ecclésiastiques souvent haut placés dans la hiérarchie.

top La vénération des reliques

Une relique peut être le corps entier d'un saint ou une partie de son corps, ou un objet ayant une relation avec un saint et dont le culte est autorisé par l'Église Catholique. La vénération des reliques appartient au culte de dulie, culte relatif s'adressant à la personne et non à l'objet.

Ces usages se retrouvent dans la plupart des religions païennes. Là encore, nous ne pouvons pas y voir un simple débordement de piété populaire qui échapperait au contrôle de la hiérarchie catholique. La preuve nous en a été donnée récemment, le 22 août 1997, à Paris, lors de la venue du pape Jean-Paul II aux Journées Mondiales de la Jeunesse, où ont été vénérées avec solennité les "reliques de la couronne d'épines" du Christ. Le quotidien catholique La Croix du 24 août, en page 10, relatait ainsi l'événement :

« [...] une centaine de ces chevaliers (chevaliers du Saint-Sépulcre), en grande cape blanche ornée de la croix de Jérusalem, escortaient donc vendredi la couronne conservée dans un reliquaire de cristal, posée sur un coussin de velours et abritée dans un dais grenat. Avec eux, des dominicains, franciscains, capucins et autres religieux de Jubilatio, réunissant les ordres mendiants pour ces JMJ, et qui avaient assuré la vénération pendant la journée [...] ».

Que l'origine des reliques que possède l'Église Catholique soit contestable ou non, leur vénération ne pourra jamais se justifier par les Ecritures. Par contre, nous trouvons dans l'Ancien Testament un bon exemple de l'attitude que pourrait adopter le clergé catholique en réaction à ces pratiques superstitieuses :

« Ezéchias fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, entièrement comme avait fait David, son père. Il fit disparaître les hauts lieux, brisa les statues, abattit les idoles, et mit en pièces le serpent d'airain que Moïse avait fait, car les enfants d'Israël avaient jusqu'alors brûlé des parfums devant lui : on l'appelait Nehuschtan. » (2 Rois 18:3-4)


top Annexe 3 : le syncrétisme de l'Eglise Catholique

Désireuse de faire oublier ses comportements inquisiteurs du passé, l'Église de Rome, depuis le concile Vatican II, s'est engagée résolument dans la voie de l'ouverture. Ses bergers ne se contentent pas de manœvrer pour ramener les "frères séparés" au bercail ; ils pratiquent aussi un œcuménisme très élargi. Depuis la célèbre rencontre d'Assise (1986), ils dialoguent et prient avec les représentants des grandes religions du monde, religions dans lesquelles ils croient pouvoir reconnaître autant de révélations partielles et diverses du seul et même vrai Dieu. Certains théologiens catholiques vont jusqu'à envisager la thèse que le Christ, non seulement sauve "dans" les religions non chrétiennes, mais "par" elles. Le catéchisme de l'Église Catholique (article n° 843B) explique :

« [...] L'Église (Catholique) considère tout ce qui peut se trouver de bon et de vrai dans les religions comme une préparation évangélique et comme un don de Celui qu'illumine tout homme pour que, finalement, il ait la vie ».

La Bible, de son côté, dit bien que la seule et vraie "préparation évangélique" que Dieu ait voulue s'est réalisée avec le peuple d'Israël dans la première Alliance.

« Puis Jésus leur dit : C'est là ce que je vous disais lorsque j'étais encore avec vous, qu'il fallait que s'accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes. Alors il leur ouvrit l'esprit, afin qu'ils comprissent les Ecritures. Et il leur dit : Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu'il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. Vous êtes témoins de ces choses. » (Luc 24:44-48)

Nous savons que les apôtres n'ont jamais essayé d'établir des contacts diplomatiques avec les représentants des religions païennes pour y rechercher ce qui pourrait s'y trouver "de bon et de vrai". Conduits par l'Esprit-Saint, ils ont simplement annoncé l'Evangile de la grâce de Dieu aux hommes qui voulaient bien l'écouter. Pierre a dit :

« Je reconnais que Dieu ne fait point acception de personnes, mais qu'en toute nation celui qui le craint et pratique la justice lui est agréable. Il a envoyé la parole aux fils d'Israël, en leur annonçant la paix par Jésus-Christ, qui est le Seigneur de tous... Et Jésus nous a ordonné de prêcher au peuple et d'attester que c'est lui qui a été établi par Dieu juge des vivants et des morts. » (Actes 10:34-36 et 42).

L'apôtre reconnaît ici que Dieu ne fait pas de différence entre les hommes. Il trouve en dehors des Juifs des cœurs droits et respectueux envers le Créateur. Mais il n'en déduit pas pour autant que Dieu s'est révélé aussi à travers les différents systèmes religieux du monde. Il rappelle, au contraire, que c'est bien Israël qui est dépositaire de la Révélation. Et Pierre n'invite pas au dialogue interreligieux : il annonce le jugement prochain des vivants et des morts, et par là, la nécessité et l'urgence de saisir le salut en Christ.

L'Islam, "préparation évangélique" ?

Soyons sérieux !

Est-il vraiment possible de croire que l'Islam, qui est apparu au VIIe siècle après Jésus-Christ, ait été voulu par Dieu comme une "préparation évangélique" à son plan de Rédemption déjà accompli ?

Les pays où domine l'Islam actuellement ont été parmi les premiers à accueillir la Bonne Nouvelle. Pourquoi, après leur évangélisation, aurait-il fallu donner à ces peuples une nouvelle révélation, le Coran, et un nouveau prophète, Mahomet ? Et comment accepter cette nouvelle révélation après le "tout est accompli" (Jean 19:30) de Jésus sur la croix ? Les chrétiens savent que le Coran n'a pas une origine divine.

S'il est vrai que Dieu nous demande de voir en tout homme un prochain, manquerions-nous pour cela de respect envers les musulmans à vouloir leur annoncer l'Evangile ? N'est-ce pas plutôt un témoignage d'amour chrétien que d'oser affronter en toute vérité et sans ambiguïté de langage la question de l'Islam (et des autres religions) ? Nous savons que c'est très souvent au prix de leur liberté ou de leur vie que les musulmans viennent actuellement à Christ, dans beaucoup de régions du monde. Ce sont eux les véritables "lumières du monde" (Matthieu 5:14), le véritable "sel de la terre" (Matthieu 5:13). Pour eux, ces paroles de Jésus ont une lourde signification :

« Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait » (Jean 15:18-19).

Le syncrétisme de l'Église Catholique n'est en fait rien d'autre qu'un reniement non avoué, une trahison de notre Seigneur Jésus-Christ.

« Nous savons que nous sommes de Dieu et que le monde entier est sous la puissance du malin » (1 Jean 5:19).


Bernard PRUNNEAUX


top Notes

1 - La "transsubstantiation" est le dogme selon lequel le pain et le vin se transforment véritablement en corps et sang de Christ par les rites de consécration accomplis par le prêtre. Le Catéchisme de l'Église Catholique (édition 1992) définit ainsi ce dogme :

« Par la consécration s'opère la transsubstantiation du pain et du vin dans le Corps et le Sang du Christ. Sous les espèces consacrées du pain et du vin, le Christ Lui-même, vivant et glorieux, est présent de manière vraie, réelle et substantielle, son Corps, son Sang, avec son âme et sa divinité. » (Art. n°1413).

2 - Dogme de l'Immaculée Conception (1854) :

« Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine, qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu'ainsi elle doit être crue fermement et constamment par tous ses fidèles. »

3 - Le chemin de la perfection, chapitre XX. Cité et traduit par M. Auclair dans « La parole est à Thérèse d'Avila », Ed. DESCLEE DE BROUWER, 1979.

4 - Baptisé et rempli de l'Esprit, Ed. EMMAUS, p. 17 et 18.

5 - À propos de Sainte Philomène : c'est à partir de la découverte d'ossements, en 1802, dans les catacombes, qu'une religieuse italienne a décrit la vie de Philomène d'après des visions. En 1904, il fut prouvé qu'il s'agissait en fait d'une sainte fictive : le pape Jean XXIII devait retirer la fête de Sainte Philomène du calendrier liturgique en 1961.

6 - Extrait de M. Kolbe, serviteur de Marie, missionnaire, martyr, Editions Fleurus-Univers Media, p.31 (1984).

7 - À propos des anges, la Bible nous enseigne : « Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » (Hébreux 1:14).

8 - Catéchisme de l'Eglise Catholique, éd. 1992, p.423 et p.440 et suivantes.

9 - Traduction du Missel Feder, Mame, 1958.

10 - Cité dans "Notre-Dame et la France", collection Savoir et servir, n°59, p.28 (mai 1996).

11 - Extrait de "Notre-Dame et la France", p.89 et 90.

12 - Concernant la situation des cultes à la Vierge après Vatican II, voir l'Annexe 1

13 - En plein cœur du Barrois, par le Chanoine Camille-Paul Joignon, Ed. Saint-Paul (1951), Tome II, p.174.

14 - Ibid., p.170.

15 - Concernant les sacramentaux et la vénération des reliques, voir l'Annexe 2

16 - Concernant le syncrétisme de l'Eglise Catholique, voir l'Annexe 3