La Parole de Vérité


« Le principe de ta parole est la vérité,
Et toute ordonnance de ta justice est éternelle. »

(Psaume 119:160)

top Vérité et obéissance

Notre Dieu est un « Dieu de vérité » (Psaume 31:6). Paul l'appelle dans l'épître à Tite le « Dieu qui ne ment point » (Tite 1:2).

Toutes les vicissitudes de l'homme sont imputables à son refus d'obéissance au Dieu de vérité, cela depuis la faute d'Adam. La Bible montre bien que le destin de l'humanité s'est joué le jour où les premiers hommes ont écouté la voix du tentateur, Satan l'ennemi de l'homme, celui que le livre de l'Apocalypse désigne comme « le serpent ancien » (Apocalypse 12:9). Jésus l'a dénoncé comme « le menteur et le père du mensonge » (Jean 8:44). Jésus a dit aussi de lui :

« Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne s'est pas tenu dans la vérité, parce que la vérité n'est pas en lui » (Jean 8:44).

C'est pourquoi il est très important de rester attentifs à la manière dont Adam et Eve ont été séduits par la parole du diable.

top La stratégie du serpent ancien

Dans le récit bien connu de la tentation en Eden, nous ne voyons pas en effet Satan inciter directement les premiers hommes à se révolter contre leur Créateur. Il les détourne d'abord subtilement de la parole de Dieu et les conduit à la désobéissance simplement en semant le doute dans leur esprit :

« Il (le serpent) dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? » (Genèse 3:1).

Puis vient le mensonge :

« Alors le serpent dit à la femme : vous ne mourrez pas du tout ! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal » (Genèse 3:4-5).

Chaque fois que nous relisons ce récit de la tentation en Eden, nous reconnaissons évidemment que nous n'aurions pas fait mieux que nos premiers parents et qu'à leur place, nous serions nous aussi tombés.

Voilà pourquoi tout croyant se doit de rester sur ses gardes. Souvenons-nous comment Jésus a parlé à Pierre : « Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé » (c'est-à-dire : « pour vous passer tous au crible, comme on secoue le blé pour le séparer de la balle », Luc 22:31). Personne ne peut donc prétendre être capable de résister à l'influence séductrice du tentateur par ses propres forces.

Tout chrétien devra chercher avant tout à s'appuyer sur la confiance absolue qu'il peut trouver en son Sauveur et Maître. Jésus, en effet, n'avait-il pas ajouté à la mise en garde adressée à Pierre :

« Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. » (Luc 22:31)

L'Église apostolique a été, dès le début, « passée au crible » par Satan. De faux apôtres s'y sont glissés parmi les frères, écartant les faibles et les non affermis dans la parole de vérité, du "chemin étroit" de l'Évangile. L'apôtre Paul a averti les chrétiens de l'église de Corinthe en leur rappelant que Satan reste toujours le maître en matière de séduction :

« Toutefois, de même que le serpent séduisit Eve par la ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne s'écartent de la simplicité à l'égard de Christ. Car, si le premier venu vous prêche un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché, ou si vous recevez un autre esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez accueilli, vous le supportez fort bien. » (2 Corinthiens 11:3-4)

top Le mystère de l'iniquité

Une autre fois, en s'adressant aux chrétiens de Thessalonique, Paul leur révèle que « déjà le mystère de l'iniquité est à l'œuvre » dans le monde (2 Thessaloniciens 2:7). Il n'est pas facile de comprendre en quoi peut consister ce mystère d'iniquité. Paul en parle comme d'une puissance de révolte contre Dieu :

« L'avènement de l'impie se produira par la puissance de Satan, avec toute sorte de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'injustice pour ceux qui périssent, parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge, afin que soient jugés ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice. » (2 Thessaloniciens 2:9-12)

Il est important de se rendre compte que, dans cet avertissement donné par Paul dès les premiers temps de l'Église, on parle de miracles, de signes et de prodiges mensongers, avec toutes les séductions de l'injustice. Or, selon l'apôtre, les hommes qui seront la proie de cette gigantesque œuvre de séduction sont ceux qui « n'ont pas reçu l'amour de la vérité » et ceux « qui n'ont pas cru à la vérité ». Quelle vérité ? L'Évangile répond avec une grande simplicité à cette question : celle de Jésus, puisque notre Sauveur a déclaré : « Je suis la vérité » (Jean 14:6).

top L'amour de la Vérité

« Ce livre de la loi ne s'éloignera pas de ta bouche ; tu y méditeras jour et nuit pour observer et mettre en pratique tout ce qui est écrit, car c'est alors que tu mèneras à bien tes entreprises, c'est alors que tu réussiras. » (Josué 1:8)

Dans l'Ancien Testament, nous voyons fréquemment que Dieu exhorte son peuple à conserver sa Parole avec une grande intégrité et à s'y soumettre :

« Vous n'ajouterez rien à la parole que je vous commande, et vous n'en retrancherez rien ; mais vous observerez les commandements de l'Eternel, votre Dieu, tels que je vous les donne. » (Deutéronome 4:2)

ou

« Vous observerez et vous mettrez en pratique ce que je vous ordonne. Tu n'y ajouteras rien et tu n'en retrancheras rien. » (Deutéronome 13:1)

ou encore :

« Toute parole de Dieu est éprouvée. Il est un bouclier pour ceux qui se réfugient en Lui. N'ajoute rien à ses paroles, de peur qu'il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé menteur. » (Proverbes 30:5-6)

Ces préceptes concernent bien entendu aussi le chrétien.

Peu avant son arrestation et sa crucifixion, le Seigneur Jésus s'était entretenu sur ce sujet avec ses disciples. De ce long entretien, il ressort pour nous de nombreuses exhortations à rester fidèles à la Parole de notre Sauveur, parole de vérité. En voici quelques unes :

« Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements. » (Jean 14:15)

« Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime. Celui qui m'aime sera aimé de mon Père, moi aussi je l'aimerai et je me manifesterai à lui. » (Jean 14:21)

« Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera ; nous viendrons vers lui et nous ferons notre demeure chez lui. » (Jean 14:23)

« Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez et cela vous sera accordé. » (Jean 15:7)

Quelle source de bénédictions pour l'homme qui désire s'attacher à la Parole de Dieu !

top Un petit mot de quatre lettres

En envoyant ses disciples dans le monde, Jésus leur avait recommandé :

« Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. » (Matthieu 28:19-20)

Nous savons que les disciples l'ont fait, leurs successeurs immédiats aussi. Par la suite, malheureusement, un petit mot de quatre lettres a été négligé : c'est le mot "tout". En effet, Jésus avait bien dit : « enseignez-leur à garder TOUT ce que je vous ai prescrit ».

Les siècles ont passé. Aujourd'hui, nous pouvons lire dans le Catéchisme de l'Église Catholique :

« la Sainte Tradition et la Sainte Ecriture constituent un unique dépôt sacré de la parole de Dieu » (Art.n°97).

Et aussi :

« la charge d'interpréter authentiquement la Parole de Dieu a été confiée au seul Magistère de l'Église, au Pape et aux évêques en communion avec lui » (Art.n°100)

D'où il résulte, toujours selon le Catéchisme de l'Église Catholique (Art.n°95) :

« Il est donc clair que la Sainte Tradition, la Sainte Ecriture et le Magistère de l'Église, par une très sage disposition de Dieu, sont tellement reliés et solidaires entre eux qu'aucune de ces réalités ne subsiste sans les autres et que toutes ensemble, chacune à sa façon, sous l'action du seul Saint-Esprit, contribuent efficacement au salut des âmes ».

Ainsi se trouvent habilement justifiées toutes les croyances et pratiques de l'Église Catholique qui sont absentes du Nouveau Testament.

Mais ! Sont-ils vraiment les successeurs des apôtres ceux qui enseignent autre chose que ce que Jésus a prescrit et que ce que les apôtres ont eux-mêmes enseigné ?

Fidélité à la parole de Jésus

« Celui qui ne m'aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé. » (Jean 14:24)

Fidélité à l'enseignement des apôtres

« A ceci nous reconnaissons que nous l'avons connu : si nous gardons ses commandements. Celui qui dit : je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est pas en lui. » (1 Jean 2:3-4)