Certains cercles œcuméniques et charismatiques voudraient minimiser ou ignorer l'hérésie mariale de l'Église Catholique dans le but de favoriser l'unité des chrétiens, et cela au nom de l'amour.
L'argument biblique invoqué est presque toujours ce verset extrait de la prière sacerdotale de Jésus :
« ...afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé » (Jean 17:21).
Pour bien comprendre le caractère hérétique de la doctrine mariale et de ses pratiques cultuelles, il faut se rappeler le rôle que l'Église Catholique attribue à la Vierge Marie.
Ainsi, la liturgie de la messe, après quelques paroles de salutations, débute par cette prière pénitentielle :
« Je confesse à Dieu tout-puissant, je reconnais devant mes frères que j'ai péché, en pensées, en paroles, par action et par omission ; oui, j'ai vraiment péché. C'est pourquoi je supplie la Vierge Marie, les anges et tous les saints, et vous aussi mes frères, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu ».
Ce recours à l'intercession de la Vierge (et des saints) montre bien que, même après Vatican II, Rome continue de considérer la Vierge comme :
que les fidèles peuvent invoquer pour obtenir le pardon de Dieu.
Le croyant qui fonde sa foi sur l'enseignement des apôtres sait, heureusement, que Dieu lui a donné un Avocat qui a le pouvoir de le défendre :
« Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même une victime propitiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2:1-2).
« Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins » (Hébreux 4:14-16).
La Bible ne pouvant pas fournir d'assises à la doctrine mariale, les exégètes catholiques ont essayé de justifier les dogmes de Rome en recourant à une interprétation "orientée" de certains passages du Nouveau Testament. Nous donnons ci-dessous quelques exemples trouvés dans la Bible de Jérusalem, traduction annotée officielle de l'Église Catholique.
Matthieu 12:46 : « Comme Jésus s'adressait encore à la foule, voici, sa mère et ses frères, qui étaient dehors, cherchèrent à lui parler. »
Note de la Bible de Jérusalem pour le mot "frères" :« Non des fils de Marie, mais des proches parents, comme par exemple des cousins que l'hébreu et l'araméen appelaient aussi frères ».
Pourtant, le mot grec (adelphos) employé dans ce passage pour parler des frères et sœs de Jésus se différencie bien des autres termes utilisés pour désigner les cousins ou une parenté proche. D'autre part, le verset Matthieu 1:25 laisse entendre qu'après la naissance de Jésus, Marie devint réellement femme de Joseph :« Mais il (Joseph) ne la (Marie) connut point jusqu'à ce qu'elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus ».
Jean 19:25-27 : « Près de la croix de Jésus se tenait sa mère, et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et dès ce moment, le disciple la prit chez lui. »
Note pour les mots "voilà ta mère" (verset 27) :« Le contexte scripturaire et le caractère singulier de l'appellation "femme" semblent indiquer que l'évangéliste voit ici un acte qui dépasse la simple piété filiale : la proclamation de la maternité spirituelle de Marie, nouvelle Eve, à l'égard des croyants représentés par le disciple bien-aimé ».
Une simple lecture du verset 27 : « Dès ce moment, le disciple la prit chez lui » permet de comprendre que les paroles de Jésus n'avaient pas cette portée spirituelle mais bien pratique. Au moment où s'accomplissait la prophétie de Siméon concernant Marie : « Et à toi-même une épée te transpercera l'âme » (Luc 2:35), il est touchant de voir Jésus se préoccuper de la souffrance de sa mère, tandis que lui-même se trouve au moment extrême de son agonie.
Apocalypse 12:1 : « Un grand signe parut dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête ».
Note au mot "femme" :« Elle représente le peuple saint des temps messianiques, et donc l'Église en lutte. Il est possible que Jean pense aussi à Marie, nouvelle Eve, la fille de Sion, qui a donné naissance au Messie »
Tous les ans, le jour du 15 août, fête de l'Assomption, on lit dans les églises catholiques ces premiers versets du chapitre 12 de l'Apocalypse en présentant la femme de ce texte comme étant la Vierge Marie.
Pourtant, l'explication du symbole de la "femme" de l'Apocalypse est pleinement fournie par la Bible : La femme décrite ici est la nation d'Israël. Le songe de Joseph dans le livre de la Genèse nous en fournit l'explication :
« Il (Joseph) eut encore un autre songe, et il le raconta à ses frères. Il dit : J'ai eu encore un songe ! Et voici, le soleil, la lune, et onze étoiles se prosternaient devant moi » (Genèse 37:9).
Le soleil et la lune représentent ici les parents de Joseph et les onze étoiles ses frères (lui-même étant le douzième), dont est sorti le peuple de Dieu.
Il faut remarquer le caractère suggestif des notes de la Bible de Jérusalem : « Le contexte scripturaire et le caractère singulier de l'appellation "femme" semblent indiquer... » ou encore : « Il est possible que Jean pense aussi à Marie ». En fait les exégètes catholiques ne disent pas à leurs lecteurs qu'ils se trouvent là en présence de vérités bibliques fondamentales, ils se contentent d'envisager une autre interprétation allant dans le sens des dogmes de leur Église. Cette prudence ne révèle-t-elle pas qu'au fond de leur conscience ils ont parfaitement saisi le sens véritable du texte ?
« Lève-toi, ô Eternel ! Que l'homme ne triomphe pas !
Que les nations soient jugées devant ta face !
Frappe-les d'épouvante, ô Eternel !
Que les peuples sachent qu'ils sont des hommes ! »
(Psaume 9:20-21)
« Je ne mettrai pas dehors celui qui vient
à moi. »
(Jean 6:37)
Êtes-vous conscient de votre nature dégénérée, pécheresse, rebelle, corrompue et de votre séparation d'avec Dieu ?
Avez-vous renoncé à votre justice personnelle et voyez-vous Jésus-Christ comme l'unique chemin vers Dieu ?
Avez-vous compris l'absolue nécessité de son sacrifice et la perfection de son œuvre à la croix pouvant vous procurer tout ce que votre salut exige ?
Reconnaissez-vous qu'il vous est tout aussi impossible d'appartenir au peuple de Dieu sans régénération que de vivre sans naître physiquement ?
L'homme naît ennemi de Dieu par nature. Il lui faut donc naître à nouveau pour devenir son enfant. Sans la présence de cette nouvelle vie dans l'être, la réforme de vie la plus complète possible procurera une nouvelle illusion mais jamais le salut.
« Car nous aussi, nous étions autrefois
insensés, désobéissants, égarés, asservis à toute espèce de convoitise et de volupté,
vivant dans la méchanceté et dans l'envie, dignes d'être haïs, et nous haïssant les
uns les autres. Mais, lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les
hommes ont été manifestés, il nous a sauvé, non à cause des œuvres de justice
que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le bain de la régénération et
le renouvellement du Saint-Esprit, qu'il a répandu sur nous avec abondance par
Jésus-Christ notre Sauveur, afin que, justifiés par sa grâce, nous devenions, en
espérance, héritiers de la vie éternelle. »
(Tite 3:3-7)
Bernard PRUNNEAUX