Le texte de la Constitution sur la liturgie (Sacrosanctum Concilium) du concile Vatican II (paragraphe 60) d�finit ainsi les sacramentaux :
� Les sacramentaux sont des signes sacr�s par lesquels, � l'imitation des sacrements, des effets surtout spirituels sont signifi�s et sont obtenus par la puissance imp�trative de l'Église (Catholique). Par eux, les hommes sont dispos�s � recevoir l'effet principal des sacrements et les diverses circonstances de la vie sont sanctifi�es �.
Il est impossible de pr�ciser le nombre des sacramentaux parce que les th�ologiens romains ne sont pas d'accord sur leur valeur exacte. Pour les uns, ils auraient une utilit� subjective, pour les autres, ils pourraient avoir un effet objectif, se distinguant toutefois de celui des sacrements. Parmi les sacramentaux les plus r�pandus actuellement, on trouve l'eau b�nite et les cierges. Beaucoup de fid�les attachent encore une grande importance � ces sacramentaux, encourag�s malheureusement en cela par l'exemple d'eccl�siastiques souvent haut plac�s dans la hi�rarchie.
Une relique peut �tre le corps entier d'un saint ou une partie de son corps, ou un objet ayant une relation avec un saint et dont le culte est autoris� par l'Église Catholique. La v�n�ration des reliques appartient au culte de dulie, culte relatif s'adressant � la personne et non � l'objet.
Ces usages se retrouvent dans la plupart des religions pa�ennes. L� encore, nous ne pouvons pas y voir un simple d�bordement de pi�t� populaire qui �chapperait au contr�le de la hi�rarchie catholique. La preuve nous en a �t� donn�e r�cemment, le 22 ao�t 1997, � Paris, lors de la venue du pape Jean-Paul II aux Journ�es Mondiales de la Jeunesse, o� ont �t� v�n�r�es avec solennit� les "reliques de la couronne d'�pines" du Christ. Le quotidien catholique La Croix du 24 ao�t, en page 10, relatait ainsi l'�v�nement :
� [...] une centaine de ces chevaliers (chevaliers du Saint-S�pulcre), en grande cape blanche orn�e de la croix de J�rusalem, escortaient donc vendredi la couronne conserv�e dans un reliquaire de cristal, pos�e sur un coussin de velours et abrit�e dans un dais grenat. Avec eux, des dominicains, franciscains, capucins et autres religieux de Jubilatio, r�unissant les ordres mendiants pour ces JMJ, et qui avaient assur� la v�n�ration pendant la journ�e [...] �.
Que l'origine des reliques que poss�de l'Église Catholique soit contestable ou non, leur v�n�ration ne pourra jamais se justifier par les Ecritures. Par contre, nous trouvons dans l'Ancien Testament un bon exemple de l'attitude que pourrait adopter le clerg� catholique en r�action � ces pratiques superstitieuses :
� Ez�chias fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, enti�rement comme avait fait David, son p�re. Il fit dispara�tre les hauts lieux, brisa les statues, abattit les idoles, et mit en pi�ces le serpent d'airain que Mo�se avait fait, car les enfants d'Isra�l avaient jusqu'alors br�l� des parfums devant lui : on l'appelait Nehuschtan. � (2 Rois 18:3-4)