Nous pouvons donc affirmer que Dieu a parlé aux hommes, non seulement par sa Parole, mais aussi à travers les nombreux signes miraculeux qui ont accompagné sa Révélation.
Selon la volonté de Dieu, la Révélation nécessaire et suffisante pour la connaissance de notre salut en Jésus-Christ a été close et scellée dans ces ultimes paroles de la Bible :
« Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre ; et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, et des choses qui sont écrites dans ce livre. Celui qui atteste ces choses dit : Oui, je viens bientôt. Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous ! Amen ! » (Apocalypse 22:18-21).
Avec les apôtres, nous croyons, ainsi que Jude l'a exprimé dans son épître, que la foi « a été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 3). Ce qui signifie que tout ce que l'homme a besoin de connaître sur ses origines, sa dégénération en Adam, son salut en Christ et son avenir après la mort ne peut se trouver ailleurs que dans la Bible, Parole vivante de Dieu communiquée aux hommes par son Esprit Saint. Nous croyons, avec l'apôtre Jean, que
« quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n'a point Dieu ; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils » (2 Jean 9).
C'est ce qui nous permet d'affirmer avec assurance que tous signes surnaturels qui ne concordent pas avec l'enseignement de Jésus et des apôtres - comme, par exemple, les miracles eucharistiques et les apparitions de la Vierge - sont à rejeter comme mensongers.
Libre à chacun de l'admettre ou pas, mais personne ne pourra dire que, dans sa sincérité, il a été trompé, puisque la Parole éternelle de Dieu sera toujours là pour témoigner des avertissements que nous ont donnés Christ et ses envoyés. Jésus n'a-t-il pas déclaré : « L'Ecriture ne peut être anéantie » (Jean 10:35) ?
Peut-être, à présent, le lecteur se demandera si nous croyons encore à la possibilité d'interventions divines et de signes miraculeux à notre époque, ou même à travers les 1900 années d'existence de l'Église post-apostolique ?
« Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui, et
éternellement. »
Hébreux 13:8
Dieu est souverain. Nous croyons qu'il n'a jamais cessé d'intervenir selon ses promesses, et qu'il continue toujours à le faire, avec puissance et sagesse, en faveur de ses élus. Mais nous croyons aussi qu'il existe un réel danger de séduction par les miracles, contre lequel le Seigneur veut nous mettre en garde :
« Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de
brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits.
Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? Tout bon
arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre
ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre
qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C'est donc à leurs fruits que
vous les reconnaîtrez.
Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n'entreront pas tous dans le royaume
des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.
Plusieurs me diront en ce jour-là :Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par
ton nom ? et n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n'avons-nous pas
fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne
vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité. »
(Matthieu 7:15-23)
Qu'il se produise "beaucoup de miracles" et que le nom de Jésus y soit associé ne prouve rien. Nous avons été avertis quant aux faux prophètes qui ont une apparence de brebis : c'est à leurs fruits que nous les reconnaîtrons. Ces fruits, nous les connaissons : de fausses croyances, des pratiques cultuelles superstitieuses et idolâtres, la Parole de Dieu altérée et son sens tordu; une Église Catholique toute puissante et dominatrice dans le passé, devenue syncrétiste dans ces derniers temps...
Lorsque Christ apparut aux disciples, l'apôtre Thomas était absent et ne crut à la résurrection que lorsqu'il eut touché les cicatrices de Jésus :
« Thomas, appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque
Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il
leur dit : Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt
dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point.
« Huit jours après, les disciples étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se
trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux, et
dit : La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt,
et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne
sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu !
Jésus lui dit : Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et
qui ont cru ! » (Jean 20:24-29)
Cette parole que Jésus prononça alors est sans doute l'une des plus encourageantes et consolantes qu'il ait adressées aux croyants de toutes les époques. Elle nous oblige à considérer ce qui anime réellement notre foi - « car nous marchons par la foi et non par la vue » (2 Corinthiens 5:7) - et ce qui en est le véritable objet : la résurrection de Jésus-Christ.
« Or, la foi est une ferme assurance des choses
qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas. »
Hébreux 11:1
Celui qui marche par la vue cherche un appui pour sa foi dans les circonstances, dans les manifestations visibles de la puissance de Dieu, dans ce qui frappe les yeux.
Celui qui marche par la foi place sa confiance dans la Parole de Dieu, et voit la main de Dieu dans tout ce qui lui arrive. Il n'a pas besoin de "voir" Dieu à l'œvre, car il sait que toutes choses, impressionnantes ou ordinaires, concourent à son bien :
« Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (Romains 8:28).
Le chrétien qui cherche à tout prix à "voir" Dieu à l'œvre s'expose aux tromperies de l'ennemi de son âme, qui n'hésitera pas à utiliser de grands moyens pour l'égarer.
« Car c'est en espérance que nous sommes sauvés. Or l'espérance que l'on voit n'est plus l'espérance. : ce qu'on voit, peut-on l'espérer encore ? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l'attendons avec persévérance. » (Romains 8:24-25)
Alfred Kuen, dans Parole vivante (transcription pour notre temps du Nouveau Testament) rend ainsi cet extrait de l'épître aux Romains :
« Nous sommes bien sauvés, dès à présent, mais la pleine réalisation de notre salut est encore à venir, elle est l'objet de notre espérance. Mais qui dit espérance dit attente. Espérer s'oppose donc à posséder, à voir. En effet, ce que je vois réalisé, ai-je encore besoin de l'espérer ? Espérer, c'est se porter vers l'invisible - et nous attendons la réalisation de nos espérances avec la patience qui persévère en toute confiance. »
En fait, Dieu ne nous demande pas de voir pour croire, mais plutôt de croire pour voir.
« Ne t'ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la
gloire de Dieu ? »
Jean 11:40
La résurrection de Jésus est le miracle essentiel pour le croyant racheté. Lorsque Paul a annoncé l'Evangile aux Athéniens, il a attiré sur lui les moqueries et a été accueilli avec le plus grand scepticisme pour avoir parlé de Christ ressuscité :
« Lorsqu'ils entendirent parler de résurrection des morts, les uns se moquèrent, et les autres dirent : Nous t'entendrons là-dessus une autre fois. » (Actes 17:32-33).
Quelles sont les conséquences de la résurrection du Christ ?
La miraculeuse résurrection de Jésus prouve que le Dieu de la Bible est le seul vrai Dieu. Elle fait apparaître deux grandes vérités :
« Car, si nous croyons que Jésus est mort et qu'il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui se sont endormis » (1 Thessaloniciens 4:14).
Le retour de Christ à une vie corporelle glorifiée, trois jours après sa mort, constitue bien, avec la croix, la base même de l'Evangile.
« Je vous rappelle, frères, l'Evangile que je vous ai annoncé... je vous ai enseigné avant tout, comme je l'avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures ; qu'il a été enseveli, et qu'il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures... » (1 Corinthiens 15:1, 3 et 4)
C'est pourquoi Paul a écrit :
« Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c'est en croyant du cœur qu'on parvient à la justice, et c'est en confessant de la bouche qu'on parvient au salut, selon ce que dit l'Ecriture : Quiconque croit en lui (Jésus) ne sera point confus. » (Romains 10:9-11)
Nous voulons, pour conclure cette réflexion, rappeler au lecteur deux miracles essentiels par lesquels Dieu veut toucher notre cœur à salut :
L'évocation de ces deux miracles nous amènera, une dernière fois, à porter nos regards vers celui que Dieu a envoyé vers nous, afin de nous ouvrir le chemin de la maison du Père, justifiés, purifiés, sanctifiés et dans l'attente d'être glorifiés.
« Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et
de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu nous a parlé par le Fils en
ces jours qui sont les derniers. Il l'a établi héritier de toutes choses, et c'est par lui
qu'il a fait les mondes. »
Hébreux 1:1-2 (traduction "à la Colombe")
La Bible est le livre dans lequel Dieu parle aux hommes. Ce livre représente en lui-même un véritable miracle.
Bien que rédigés à différentes époques, sur une durée d'environ 15 siècles et par des auteurs d'origines les plus diverses, les 66 livres de la Bible forment un ensemble impressionnant par son unité et sa cohésion. La ligne directrice qui parcourt ce livre extraordinaire de la création du monde (Genèse) au renouvellement de toutes choses (Apocalypse), en passant par Christ, révèle son Auteur : l'Esprit-Saint.
« Car ce n'est pas par une volonté d'homme qu'une prophétie a jamais été apportée, mais c'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes saints ont parlé de la part de Dieu. » (2 Pierre 1:21)
Le langage de la Bible est universel : l'homme simple comme l'esprit le plus cultivé y ont toujours trouvé une source inépuisable où désaltérer leur âme avide de connaître Dieu. La clarté et la force qui en émanent éclipsent à elles seules l'obscurantisme et la fausseté des doctrines établies par le Magistère "infaillible" de Rome.
L'autorité qui s'impose à la lecture du Livre saint est unique. Comme Job le juste, ne nous trouvons-nous pas remplis de crainte et n'avons-nous pas la bouche fermée en lisant cette parole de Dieu :
« Qui est celui qui obscurcit mes desseins par des discours sans intelligence ? Ceins tes reins comme un vaillant homme ; je t'interrogerai, et tu m'instruiras. Où étais-tu quand je fondais la terre ? Dis-le, si tu as de l'intelligence. » (Job 38:2-4)
Pour notre salut, la lecture de la Bible, reçue avec foi comme la Parole de Dieu, nous ouvre les yeux et remet chacun à sa place : Dieu comme Créateur et Maître de l'univers, parfaitement Saint, et l'homme comme créature faite à l'image de Dieu, déchu depuis la désobéissance d'Adam.
Pour la paix de notre cœur et l'espérance d'une vie renouvelée, la Parole de Dieu nous annonce la Bonne Nouvelle :
« Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. » (Romains 5:8)
« Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. Car, puisque la mort est venue par un homme, c'est aussi par un homme qu'est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous vivront en Christ. » (1 Corinthiens 15:20-22)
Dieu a dit au prophète Jérémie : « Je veille sur ma parole, pour l'exécuter » (Jérémie 1:12). Nous savons, en effet, que de très nombreuses prophéties de la Bible se sont déjà réalisées et nous sommes certains que toutes auront leur accomplissement.
La conservation miraculeuse du Livre saint à travers les siècles et sa prodigieuse diffusion dans le monde sont l'œvre de Dieu qui « veille sur sa parole ». Les découvertes archéologiques les plus récentes témoignent avant tout d'une chose : la fiabilité extraordinaire du texte biblique qui nous est parvenu. Dieu a donc veillé sur sa Parole pour que les hommes de toutes les générations à venir puissent connaître sa pensée, sa volonté, et voir la réalisation de tout ce qu'Il a annoncé à l'avance.
« Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s'appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu ; sur sa tête étaient plusieurs diadèmes ; il avait un nom écrit, que personne ne connaît, si ce n'est lui-même ; et il était revêtu d'un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de Dieu. » (Apocalypse 19:11-13).
« Or, sans la foi il est impossible d'être agréable
à Dieu ; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu'il
est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. »
Hébreux 11:6
L'auteur de l'épître aux Hébreux nous rappelle ici que nous devons avoir la conviction que Dieu récompense ceux qui le cherchent de tout leur cœur. Tous les miracles rapportés dans la Bible nous sont donnés par Dieu comme autant de signes pour nous aider à placer notre confiance, sans partage, dans notre Sauveur, le Seigneur Jésus.
Mais qu'est-ce que la foi ?
La Bible ne nous présente pas la foi comme le fruit d'une conviction intellectuelle, ce "j'ai trouvé" que l'on affirmerait après avoir mûrement réfléchi sur des livres religieux ou en se laissant convaincre par des hommes.
La foi n'apparaît encore pas comme le résultat d'une sagesse, d'une expérience humaine qui nous amènerait à considérer finalement le christianisme comme la meilleure façon de vivre et de mourir.
La foi n'est pas non plus l'aboutissement d'un cheminement religieux, jalonné de rites et de liturgies, de méditations, d'œvres de bienfaisance et d'efforts faits pour parvenir à la sainteté.
La Bible dit que la foi est un miracle opéré par Dieu dans nos cœurs. Par nature, nous sommes pécheurs, rebelles, aveugles, sourds, morts aux choses spirituelles et incrédules. Même les miracles ne parviennent pas à changer notre cœur. L'évangile de Jean nous montre combien Jésus se méfiait d'une foi qui reposait sur les miracles :
« Pendant que Jésus était à Jérusalem, à la fête de Pâque, plusieurs crurent en son nom, voyant les miracles qu'il faisait. Mais Jésus ne se fiait point à eux, parce qu'il les connaissait tous, et parce qu'il n'avait pas besoin qu'on lui rendît témoignage d'aucun homme ; car il savait lui-même ce qui était dans l'homme. » (Jean 2:23-25).
L'évangile de Matthieu nous montre même des disciples qui doutent en voyant Christ ressuscité :
« Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. Quand ils le virent, ils l'adorèrent. Mais quelques uns eurent des doutes. » (Matthieu 28:16-17).
Il faut donc que Dieu opère un miracle dans notre cœur pour que nous ayons foi en Jésus-Christ comme Rédempteur. Ce miracle, la Bible l'appelle nouvelle naissance ou naissance d'En-Haut ; c'est le passage de la mort à la vie dans lequel le croyant uni à Christ devient spirituellement participant de la nature divine. C'est la vie dans l'Esprit Saint :
« Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. Ne t'étonne pas que je t'aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. » (Jean 3:6-7).
Le miracle de la foi s'est produit pour les apôtres le jour de la Pentecôte. Le livre des Actes nous les montre à partir de ce jour véritablement transformés par l'Esprit-Saint qui les habite, eux qui avaient eu tellement de mal à comprendre la passion et la résurrection de Jésus. Ils avaient pourtant assisté à tant de miracles !
Le jour de la Pentecôte, nous découvrons un Pierre rempli d'assurance, annonçant Christ mort, ressuscité et glorifié pour le pardon des péchés et le salut des hommes. Il le fait en se référant avec clarté et précision aux Ecritures, lui qui n'avait rien d'un scribe ou d'un docteur de la loi.
Comme ce fut le cas pour Pierre et les disciples de Jésus, nous pouvons avoir eu connaissance des miracles de la Bible et les reconnaître comme vrais, mais nous avons tous besoin de laisser Christ entrer dans notre vie, il nous faut « naître de nouveau » (cf. Jean 1:13).
Le troisième chapitre de la Bible nous révèle que les premiers hommes, Adam et Eve, créés "à l'image de Dieu" et innocents, ont été tentés par Satan, qu'ils ont désobéi en toute conscience et volontairement à l'ordre divin en mangeant du fruit de l'arbre défendu. Depuis lors, en Adam, l'humanité a perdu sa communion avec Dieu et est ainsi morte spirituellement. Tous les hommes naissent pécheurs et esclaves du péché et sont soumis à la peine du travail, à la souffrance et à la mort physique. Le péché est à l'origine de toutes les difficultés entre les hommes. La création elle-même a été altérée par le péché et a perdu sa beauté primitive. Privés de la vie éternelle, les hommes n'ont pas la possibilité de se sauver eux-mêmes. La Bible nous apprend, par ailleurs, que dès le commencement Dieu avait prévu le moyen de sauver l'homme de ses péchés, par pure grâce.
« Dieu, notre Sauveur, veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. » (1 Timothée 2:3-4)
L'homme, séparé de Dieu, mort spirituellement et déjà condamné devant Dieu, ne peut retrouver la communion avec Dieu et le salut éternel que grâce à l'œvre de Christ. Cette œvre est suffisante pour le salut de tous les hommes, mais tous ne répondent pas à l'appel de Jésus-Christ. Le sacrifice de Christ, le Fils unique parfait de Dieu, a consisté à subir la colère de Dieu que mérite chaque homme à cause de ses péchés. Ce sacrifice d'expiation est propice à l'homme pour le racheter et le rendre juste devant Dieu. C'est pourquoi la Bible affirme que le salut s'obtient par la foi seule, sans les œvres. L'homme convaincu de péché par le Saint-Esprit et convaincu de la vérité de la Parole de Dieu, doit se repentir et croire en Jésus-Christ, son Sauveur.
« Cependant je vous dit la vérité : il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le consolateur (le Saint-Esprit) ne viendra pas vers vous ; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement : en ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi ; la justice, parce que je vais à mon père, et que vous ne me verrez plus ; le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé. » (Jean 16:7-11)
L'homme qui se repent et croit en Jésus-Christ est déclaré juste, bien qu'il soit pécheur, parce qu'en Jésus-Christ il est entré dans une juste relation avec Dieu. Au moment où cet homme est déclaré juste devant Dieu, son être moral et spirituel est régénéré par la nouvelle naissance, il devient une nouvelle créature. Il est né de Dieu. Il n'est plus un enfant du diable, mais un enfant de Dieu. Il reçoit l'Esprit de Dieu et la certitude d'être un enfant de Dieu.
« L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » (Romains 8:16)
« Mais le consolateur, l'Esprit-Saint, que le Père
enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai
dit. »
Jean 14:26
« Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de
vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais
il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera toutes les choses à venir. Il me
glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera. »
Jean 16:13-14
Dans ces passages de l'Evangile de Jean, nous voulons faire ressortir quelques points essentiels afin de rappeler comment l'Esprit-Saint a toujours conduit l'Église et continue de le faire actuellement :
Dès lors, si nous avons reçu l'Esprit-Saint de Dieu, de la part de Jésus, s'il habite véritablement en nous, que peut représenter pour nous la croyance au miracle de la Présence réelle dans l'hostie consacrée ? Si l'Esprit-Saint est vraiment pour nous le Consolateur que Jésus a promis, quel rôle aurait encore à tenir la Vierge catholique dans notre vie avec Dieu ?
« Car nous ne falsifions point la parole de Dieu,
comme font plusieurs ; mais c'est avec sincérité, mais c'est de la part de Dieu, que
nous parlons en Christ devant Dieu. »
2 Corinthiens 2:17
Dans le document Notre Dame et la France cité au chapitre précédent, nous trouvons, toujours à propos de la médaille miraculeuse :
« Les fruits de la diffusion exceptionnelle de la médaille (plusieurs millions en quelques années dans le monde entier) sont les miracles immédiats et innombrables obtenus par l'Immaculée, dont le plus célèbre restera la conversion foudroyante du Juif Alphonse de Ratisbonne (à Rome, le 20 janvier 1842), fondateur, peu d'années après, de l'Institut des Prêtres et des Religieuses enseignantes de Notre Dame de Sion pour la conversion des Juifs. » (p.27).
Nous ne nions pas le fait que le port d'une médaille "fétiche" et la croyance en la médiation de la Vierge ait pu amener de nombreuses personnes à placer leur confiance dans le catholicisme. Nous savons, toutefois, que les démarches de conversion et de foi sont présentées bien autrement par Jésus et les auteurs du Nouveau Testament. Les docteurs catholiques le savent aussi pertinemment.
Selon la Parole de Dieu, aucun objet religieux, aucun médiateur humain vivant ou mort, aucun rite sacramentel ne peuvent conduire un homme à son salut, puisque :
« Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a
rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu'il a opérés par
lui au milieu de vous. »
Actes 2:22
Bernard PRUNNEAUX